Faux self : Et si la personne en face de toi… jouait un rôle sans vraiment le savoir ? • Change Ta Perception
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Faux self : Et si la personne en face de toi… jouait un rôle sans vraiment le savoir ?

Tu connais peut-être ce genre de personne : toujours adaptée, toujours polie, toujours « parfaite ».

Elle dit ce que tu veux entendre, semble gentille, attentive, raisonnable.

Et pourtant… quelque chose sonne faux.

Tu sens un vide. Une distance. Comme si l’âme était absente, derrière le sourire impeccable.

Bienvenue dans le monde du faux self.

Et si cette façade n’était pas de la manipulation consciente, mais un mécanisme de survie psychique profondément ancré ?

Dans cet article, on plonge ensemble dans ce concept fondamental de la psychologie clinique.

Tu comprendras non seulement comment il se forme, mais aussi comment il influence les relations… jusqu’à l’épuisement émotionnel.

Qu’est-ce que le faux self ? Et qui l’a découvert ?

Le concept de faux self a été introduit par le psychanalyste britannique Donald Winnicott dans les années 1960.

Winnicott, pédiatre et psychanalyste d’orientation objectale, a étudié les tout premiers liens entre l’enfant et la mère (ou la figure principale d’attachement).

Selon lui, pour qu’un enfant puisse développer un self authentique, il a besoin d’un environnement « suffisamment bon » — c’est-à-dire une présence empathique, stable et émotionnellement réceptive.

Mais quand cet environnement fait défaut, l’enfant s’adapte.

Il met en place un faux self : une personnalité façonnée pour plaire, éviter le rejet, sécuriser l’amour de l’adulte.

Le faux self est une sorte de structure défensive intériorisée, destinée à protéger le moi réel — trop fragile ou trop dangereux à exprimer dans un environnement insécurisant.

Comment se construit un faux self (et pourquoi) ?

Le faux self émerge dès la petite enfance, souvent dans les contextes où :

  • les besoins affectifs ne sont pas accueillis ou sont perçus comme inadmissibles ;
  • l’amour reçu dépend du comportement, pas de l’être : « Je t’aime si tu fais bien les choses » ;
  • l’enfant ne peut pas exprimer librement ses émotions primaires (colère, chagrin, joie intense) ;
  • il endosse trop tôt un rôle de régulateur émotionnel pour un parent en détresse.

Ce n’est pas une stratégie volontaire, mais une adaptation psychoneurobiologique automatique.

L’enfant inhibe son self véritable et adopte une version de lui-même qui le maintient en lien — car à cet âge, le lien = la survie.

Les neurosciences développementales ont montré que cela s’inscrit dans les circuits du système nerveux autonome : figement, hypervigilance, inhibition des réponses émotionnelles spontanées (cf. travaux de Stephen Porges sur la théorie polyvagale).

Avec le temps, ce faux self devient **l’identité sociale apparente** de l’individu.

Quelle est la différence entre un faux self et des masques sociaux ?

Attention à ne pas confondre le faux self avec les masques sociaux que nous portons tous au quotidien.

Adopter un rôle en contexte professionnel, se montrer poli lors d’un dîner, ou cacher momentanément sa fatigue pour ne pas inquiéter un proche : ce sont des ajustements relationnels sains et temporaires.

Le faux self, en revanche, est inconscient, rigide et omniprésent.

Il n’est pas adopté consciemment, mais intégré comme seul moyen d’être en lien avec l’autre.

Les masques tombent quand la sécurité est là.

Le faux self, lui, reste même dans l’intimité.

C’est là que réside la souffrance : on ne sait plus qui on est sans ce rôle appris.

À quoi ressemble une personne qui fonctionne avec un faux self à l’âge adulte ?

En apparence : tout va bien.

Les personnes structurées autour d’un faux self sont souvent perçues comme :

  • adaptées, polies, compétentes, serviables ;
  • sans « problème », mais aussi sans intensité émotionnelle ;
  • toujours d’accord, effacées dans le lien, difficiles à cerner.

Mais sous la surface, leur vie intérieure est souvent marquée par :

  • un sentiment chronique de vide ou d’inexistence ;
  • une alexithymie (incapacité à identifier leurs émotions) ;
  • une peur massive d’être rejetées si elles montrent leur vrai visage ;
  • des épisodes de dissociation ou d’attaques de panique inexpliquées.

Mise en situation : Laura et Adrien

Laura est en couple avec Adrien depuis plusieurs mois.

Il est toujours gentil, calme, bienveillant… mais étrangement absent émotionnellement.

Il ne parle jamais de ses besoins. Il est toujours d’accord. Il ne pose aucune limite.

Laura, intuitive, commence à se sentir seule… bien qu’elle soit accompagnée.

Un soir, elle ose : « Qu’est-ce que tu ressens vraiment dans notre relation ? »

Adrien répond avec un sourire flou : « Tu sais, je suis content. C’est bien comme ça. »

Mais Laura sent que ce n’est pas “lui” qui parle… c’est une interface.

Adrien fonctionne à travers un faux self relationnel : il n’a pas appris à ressentir, à exprimer, ni même à se connecter à son vécu réel.

Et Laura, sans le savoir, est seule dans cette relation.

Pourquoi est-ce dangereux d’être en lien avec un faux self ?

Interagir avec un faux self, c’est comme essayer de danser avec une ombre.

Tu bouges, tu t’exprimes, tu cherches le lien… mais rien ne revient vraiment.

Ce que cela produit chez toi :

  • désorientation affective : tu doutes de ton intuition ;
  • fatigue émotionnelle : tu portes toute la charge du lien ;
  • frustration silencieuse : tout semble “bien”, mais tu ne sens rien ;
  • hyperadaptation : tu te plies pour « faire parler l’autre ».

Et chez la personne avec un faux self :

  • incompréhension des ruptures ;
  • sentiment d’injustice : « J’ai tout bien fait, pourquoi ça ne marche pas ? » ;
  • effondrement émotionnel tardif (dépression existentielle, burnout identitaire).

Peut-on se libérer d’un faux self ?

Oui — mais cela demande du temps, du courage, et un accompagnement thérapeutique compétent.

Le travail passe par :

  • la reconnexion aux signaux corporels (interoception) ;
  • l’identification des émotions primaires refoulées ;
  • la réintégration du self à travers des relations réparatrices (base de l’attachement sécure) ;
  • le travail sur les schémas de l’enfance et les croyances d’indignité émotionnelle.

Les approches recommandées : thérapie des schémas, thérapie centrée sur les émotions, IFS (Internal Family Systems), thérapie somatique ou sensorimotrice.

Conclusion : Et si tu n’avais jamais appris à être toi-même ?

Le faux self n’est pas un défaut de caractère.

C’est une solution de survie, devenue inconsciente, puis identitaire.

Mais ce qui a permis de survivre un jour… peut t’empêcher de vivre aujourd’hui.

Si tu te reconnais dans cet article — ou si tu reconnais quelqu’un que tu aimes — sache qu’il est possible de sortir de ce brouillard intérieur.

La clé, ce n’est pas “faire plus”.

La clé, c’est oser revenir à ce qui est vivant en toi, derrière les couches d’adaptation.

Durant le parcours flamme jumelle, on est souvent désemparé et complètement déboussolé.

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Alexis Faure
Alexis Faure
Praticien Spécialisé en
Restructuration Émotionnelle
et Comportementale

Ayant lui-même traversé, puis transcendé, le lien flamme jumelle, il connaît de l’intérieur les pièges mentaux à éviter, et surtout comment les désactiver.

Il utilise des méthodes éprouvées telles que :

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Alexis Faure

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