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La technique de la miette de pain, tu connais ?

technique de la miette de pain (manipulation)

Mais oui tu connais très bien la technique de la miette de pain ! Rappelle-toi, quand tu étais petit et que tu voulais t’amuser avec les pigeons, c’est ce que tu faisais ! Tu donnais quelques miettes de pain au pigeon afin qu’il vienne picorer ici et là près de toi. Puis, une fois que tu avais ce que tu voulais, te cassais 😀.

Tu vois, on connaît tous cette technique ! Appâter puis laisser tomber.

Et bien dans les relations on trouve exactement la même chose et en anglais cela s’appelle la “BreadCrumb Technique” et donc en français, tu l’auras à deviner : la technique de la miette de pain.

Je ne sais pas si le phénomène s’est accéléré depuis l’avènement des réseaux sociaux ou si, grâce aux réseaux sociaux c’est un phénomène qui est de plus en plus reconnu et mis à jour, mais le nombre de cas de personne vivant/subissant la technique de la miette de pain et juste hallucinant.

C’est une des techniques utilisées notamment par les Personnalités narcissiques, mais pas que.

C’est quoi exactement la technique de la miette de pain?

La technique de la miette de pain est le fait de donner de petites et inconsistantes démonstrations d’intérêt à une personne dans le but d’obtenir son attention sans pour autant avoir l’intention d’avoir une vraie relation avec. On retrouve la technique de la miette de pain aussi bien dans les relations amicales qu’amoureuse.

La technique de la miette de pain est utilisée par les personnes qui généralement :

  • Cherchent à obtenir ton attention.
  • Veulent te gardent comme une option.
  • Sont émotionnellement peu ou non disponible.
  • Veulent recevoir une validation externe et avoir quelqu’un autour d’eux qui s’intéressent à eux.
  • Qui n’est pas prêt à avoir une relation, mais profite tout de même des bénéfices que ce que lui apporte la relation.

Voici quelques exemples de la technique de la miette de pain

  • La personne te dit qu’elle veut te voir, mais n’acte pas en ce sens.
  • Elle passe du temps avec toi seulement quand cela l’arrange.
  • C’est toujours toi qui fais les plans et prends les initiatives.
  • Parfois la personne flirt avec toi et parfois pas.
  • La personne est vague dans ses propos et non engagée à propos de la relation.
  • Elle se refuse par divers moyens à définir la relation que vous avez.
  • La relation créée la confusion et l’insécurité, car tu ne sais pas ce qu’elle ressent ni comment te positionner.

La dynamique de la miette de pain va en plus créer du renforcement intermittent. En effet, tu n’as rien venant de cette personne puis à un moment (tu ne sais jamais vraiment quand), tu obtiens enfin ce que tu voulais.

En gros : “rien puis un peu”.

Ceci va créer une addiction à la personne via la sensation de plaisir que tu obtiens quand tu as enfin ce que tu attendais. Suite à cela, comme la dynamique se répète, tu vas accumuler des attentes encore plus grandes, car si la personne te donne deux ou trois croquettes, elle pourrait bien te donner tout le paquet non ?

Et le problème avec les personnes utilisant la miette de pain, c’est qu’elles ne veulent pas te donner plus. Juste le minimum pour qu’elles puissent avoir ce qu’elles veulent.

De ton côté, comme tu veux plus, tu vas avoir tendance à essayer de comprendre pourquoi elle ne te donne pas plus ?

Après tout : elle a surement de l’anxiété qui la bloque, une énergie tierce, le karma, le contrat karmique et donc… quand ces blocages seront partis, tu pourras enfin tout avoir tout ce que tu mérites.

Enfin ça c’est ce que tu crois et c’est bien là tout le problème…

Comment réagir face à la technique de la miette de pain?

Même si ce n’est pas ce que tu veux entendre, et bien tu vas l’entendre. 🥹 Face à la technique de la miette de pain, tu n’as qu’une vraie seule solution viable et saine : te barrer ! Et la raison est vraiment très simple.

Une personne qui utilise la technique de la miette de pain, qu’elle soit malveillante ou pas, est une personne qui ne veut pas s’engager, que cela soit en amitié ou en amour, de ce fait, le sort en est jeté dès le départ.

Toi par contre, tu peux avoir envie de plus et c’est tout à fait légitime si la personne te plait. 🥰

Mais n’oublie pas non plus mon analogie du début d’article, les miettes de pain -> c’est pour les pigeons… 🤣

Ce qu’il faut retenir est que ce type de personnes ne cherchent pas à voir la vérité en face. Peu importe leurs intentions, le fait de traiter une personne avec la technique de la miette de pain sur une base régulière est la preuve d’un degré de conscience assez peu élevé.

Cela ne veut pas dire que la personne soit stupide, car au contraire, elle est souvent utilisée par des personnes très intelligente, mais cela veut dire que sa capacité à s’observer, à voir ses propres mécanismes psychoémotionnels et donc la dynamique relationnelle que cela crée est peu élevée.

Et c’est peu élevé, car cela n’intéresse pas la personne, tout simplement.

Et cela ne l’intéresse pas, car regarder la vérité en face signifie accepter de voir certaines parties de soi-même que l’on sait ne va pas aimer et donc, on préfère “refouler, éviter, bloquer”.

De ce fait, dans ce genre de situation et si tu es une personne “normale”, tu vas alors vouloir comprendre ce qu’il se passe dans la relation, clarifier les choses, chercher une amélioration, bref essayer de bien faire les choses quoi.

Sauf que ceci est un espace psychoémotionnel dans lequel ce type de personne n’est pas.

Et c’est ça qu’il faut comprendre. La technique de la miette de pain est le résultat d’une psychoémotionnelle de : je ne veux pas m’engager, je veux le beurre, l’argent du beurre et pas les kilos qui vont avec.

Autrement dit :

Je ne cherche pas de responsabilité ni à être responsable.

Autrement dit, en essayant de faire les choses normalement, comme le feraient deux adultes, tu vas alors tenter de lui en parler. Tu risques alors de faire face à une personne qui, ne cherchant que les avantages sans les inconvénients, réagira des manières suivantes :

  • La fuite,
  • Les silences,
  • Les renversements de rôles,
  • Le gaslighting,
  • Le stone walling,
  • Les yeux roulés vers le ciel avec un haussement des épaules,
  • Les pertes de mémoire momentanées,
  • Et ainsi de suite.

Et ce qu’il faut bien comprendre est le point suivant.

La personne fera tout cela afin de se protéger de ce qu’elle considère une attaque et donc une menace :

Toi essayant de lui expliquer que tu es confus par ses vas et viens, par ses promesses non tenues et que tu aimerais comprendre et poser les cartes sur la table histoire d’améliorer la relation.

Sauf que cela place automatiquement l’autre personne comme la “coupable” puisqu’on parle de son comportement. Autant pisser dans un violon tu obtiendras le même résultat, car la personne est dans la dé-responsabilisation.

Tu sais un peu comme le joueur de foot qui, lors de la coupe du monde, tacle non pas le ballon, mais le tibia de l’adversaire, se fait filmer par 25 caméras, sous 25 angles différents et ose encore lever les bras en faisant genre :

“Mais vous voyez bien, j’ai rien fait!!”

Le mec, croit vraiment que ça marcher ? Honnêtement ? 🤪

Ce qu’il faut retenir est la chose suivante :

  • Tu es dans ton espace psychoémotionnel : responsabilisation.
  • L’autre est dans son espace psychoémotionnel : dé-responsabilisation.

Même si tu utilises tes plus grandes compétences en techniques de communication non violente, la personne verra cela comme une menace puisque tu vas parler de son comportement, donc de “qui” elle est… Ça pique l’ego.

Comme dit précédemment, la personne étant dans un espace psychoemotionnel de déresponsabilisation et de non-engagement, cela veut dire que par rapport à elle-même : elle est non engagée.

Non engagée par rapport à sa propre évolution intérieure quand il s’agit de changer sa manière de fonctionner, de se comprendre, de s’ajuster, de ressentir et voir les choses.

Chercher une discussion avec une personne utilisant la technique de la miette de pain c’est comme demander à un aveugle de te décrire le paysage présent devant lui.

Mais comme toi tu as encore des yeux, il est maintenant l’heure de te regarder en face.🤓

De ton point de vue, pourquoi rester ?

Alors évidemment, il faut préciser une chose. Au début d’une relation, il est normal de vouloir découvrir l’autre personne et on peut se dire que si l’autre fait du On/Off c’est par la “timidité”, car on ne se connait pas. Et au début d’une relation cela peut-être vraie. Du coup, on va attendre un peu l’histoire que les choses se décantent.

Sauf que c’est bien là le piège, car, tu as “une chance sur deux d’avoir raison” et que pendant que tu “attends” que cela se décante, tu vis ou subis la technique de la miette de pain et donc, tu vas petit à petit rentrer dans l’engrenage, car tes attentes iront grandissantes à chaque fois que tu reçois ce que tu veux.

Alors parfois effectivement cela peut arriver qu’on rencontre une nouvelle personne qui soit intéressée, mais qui, due à son passé, est dans l’incertitude de la relation et envoie alors des “mix signal” comme on dit.

Seulement après quelques semaines et la confiance grandissante, les choses s’arrangent. Soit la personne est intéressée soit elle ne l’est pas. Et dans les deux cas, on arrive à un moment de clarté.

Sauf qu’en faisant cela, tu risques aussi de faire face à ce renforcement intermittent, dans le cas ou on est vraiment avec une personne utilisant la technique de la miette de pain “pour de vrai”.

Dès le début donner le bénéfice du doute, car tu as déjà des attentes. Tu feras face à un “mur” ou une personne fuyant quand il s’agit d’avoir des explications. Tu risques alors de tomber dans le jeu, de trouver des excuses à l’autre et petit à petit tu te retrouves dans cette dynamique qui commence à durer.

C’est pourquoi, dès que tu t’aperçois que la personne utilise la technique de la miette de pain, je t’invite à mettre les pieds dans le plat direct afin de clarifier les choses. Ça passe ou ça casse.

  • Si en le faisant la personne ne s’ajuste pas c’est donc qu’elle ne veut pas s’ajuster : tu as ta réponse.
  • Si en le faisant la personne s’ajuste, c’est qu’elle veut s’ajuster, car la relation l’intéresse : tu as ta réponse.

Le hic c’est qu’en général on n’ose pas poser ses propres limites dès le départ et dire les choses clairement, car on a peur que ça “casse” et donc de perdre ce qu’on pourrait recevoir. On est donc déjà dans l’illusion.

Et si on n’ose pas, c’est qu’au fond on connait presque déjà la réponse : ça va casser. C’est pourquoi on donnera souvent le bénéfice du doute jusqu’au moment ou “on en a marre d’en avoir marre” et on mettra les pieds dans les plats.

Face à une personne utilisant toutes ces stratégies pour éviter la conversation, on comprendra alors que c’était mort depuis le départ, mais qu’on avait espéré que cela soit différent.

La seule chose sur laquelle tu peux agir c’est toi.

Tenter de montrer à l’autre ce qui ne va pas dans son comportement pour arranger une relation est plutôt bien intentionné. Cependant, dans la plupart des cas de On/Off, on est face à un mur et c’est là qu’il faut maintenant se concentrer sur sa propre relation à toi-même.

La porte est fermée et pourtant tu continues de vouloir l’ouvrir, mais pourquoi donc ?

Car tu as des attentes. Attentes que tu crois que cette personne peut combler (à tort ou à raison). Ici aussi, il faut faire une précision, c’est normal d’avoir des attentes envers quelque chose ou quelqu’un, par contre :

Ne pas avoir ce que tu veux ne devrait pas devenir une source de mal-être intérieur et/ou de stagnation/blocage.

Tenter de régler des problèmes en relation c’est vraiment cool à partir du moment où les deux jouent le jeu (eh ouais…) sinon c’est comme vouloir jouer au Tennis seul -> la balle ne revient jamais.

Si la porte est fermée pourquoi autant insister ? Il faut laisser tomber pour la simple et bonne raison que l’autre personne en utilisant la technique de la miette de pain t’envoie un message très clair :

“J’ai envie de profiter des avantages que me procure cette relation, mais c’est tout. Tes besoins à toi, ce que tu penses et ce que tu ressens m’intéressent peu (voir pas).”

Cela ne fait pas de cette personne une personne malveillante pour autant, mais juste une personne qui n’est pas intéressée par le partage, le don ou qui tu es, mais juste intéressé par ce qu’elle peut recevoir.

Aussi le message est encore plus clair :

“Tu ne recevras pas ce que tu me demandes, car je ne suis pas intéressé par le donner”

Alors évidemment, il y a tout un éventail de personnes utilisant la technique de la miette de pain avec des raisons et intentions différentes, mais au final, seul le résultat compte :

Tu n’as pas ce que tu veux et la personne ne compte pas te le donner – ni en parler – ni arranger les choses.

Pourquoi donc rester ?

Si jamais tu tombes sur une personne qui est prête à la discussion et à faire les changements nécessaires, c’est cool et cela vaut vraiment le coup d’en discuter. Tu verras bien si suite à cela, de vrais actions et changements sont mis en place.

Mais si tu as déjà tenté 2 ou 3 fois (ou plus) d’en parler et que l’autre fait tout pour éviter le sujet : mets les voiles.

D’autant plus qu’en insistant, la personne va retourner les rôles et te fera passer pour quelqu’un qui “lui fout la pression”. Autrement dit, la personne qui t’a manipulé (posture du bourreau) se positionnera en posture de victime, ce qui te placera en posture de bourreau. Tu vivras alors l’expérience du Gaslighting.

La question alors qu’il se pose pour terminer cet article et je suis sûr que tu vas t’y pencher est :

Qu’est-ce qui me motive depuis des mois voir des années à ouvrir une porte qui est manifestement fermée ?

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Alexis Faure

⛓️‍💥 Coach & Praticien en :
🧘‍♀️ EFT ❘ PNL ❘ SDN ❘ MCBT ❘ DTMA.
🌱 Désactivation des Traumas.
🌱 Transformation Consciente.
👉🏻 Guérir du parcours FJ ici.

8 comments

  • Bonjour Alexis 🙂, on a 4 h pour la dissertation ? 🤣🤣

    Selon mon vécu, mes constats, mes prises de conscience, je suis restée devant une porte fermée à cause d’une programmation intérieure défaillante, instaurée dans mon enfance, venant de la relation à mes parents, de même que la relation entre eux. On éponge tout quand on est enfant et totalement dépendant des adultes pour satisfaire nos besoins les plus primordiaux.
    Je pense avoir développé un attachement insécure de type anxieux, ce qui fait que je me suis développée dans un schéma de relation dysfonctionnelle, j’étais acrobate du chaos pour récolter des miettes d’amour de mes parents : ma mère très masculine, contrôlante avec le syndrome de l’infirmière ; mon père, un figurant, je n’ai rien récolté de valeur le concernant, sauf ses peurs, ses angoisses, sa négativité, il est pour moi un “figurant-boulet-au-pied” dans ma vie, immature émotionnel. Je ne connais cet individu qu’en surface. Ce qui l’anime au fond de lui, sentiments, émotions, vulnérabilité, je ne connais pas. Mais ça tombe bien car avec l’épine dans le pied qu’il a longtemps été, je n’ai pas envie de connaitre cette personne. Etant encore de ce monde, je lui accorde seulement un respect d’humain à humain mais rien d’affectif.

    J’ai donc grandi avec l’énergie guerrière et sauveuse de ma mère et je n’ai fait que poser mon regard sur des hommes ressemblant à mon père. Etant en manque d’amour de moi-même, ne m’étant pas sentie aimée pour qui j’étais par mes parents – eux aussi bien alourdis par leur sac à dos de névroses et toute l’artillerie – manque de confiance et d’estime, comme je n’ai eu que pour modèle prégnant la relation bancale de mes parents, j’ai donc reproduis inconsciemment ce que j’ai épongé d’eux. Je me suis beaucoup construite sur le modèle de ma mère, vu que c’était mon seul parent qui faisait au mieux pour moi, je posais donc mon regard sur des hommes comme mon père, immatures émotionnels, blessés, cabossés, etc…..
    Ca ne fait que quelques mois que j’ai intégré que j’avais ce dysfonctionnement là, en m’intéressant encore une fois à un homme du même acabit, sauf que là ma lucidité était bien plus présente que les fois précédentes et ma vigilance était très présente aussi pour ne pas aller à fond dans cette relation. J’avais bien vu des signaux d’alerte chez cet homme mais j’y suis allée à moitié quand même – d’ailleurs je ne comprenais pas pourquoi en conscience j’y allais car je voyais bien que ça clochait mais c’est comme si quelque chose me harponnait – sans doute parce que ma conscience voulait me montrer vers quoi j’allais à chaque fois et que je devais changer ma programmation intérieure.
    Il y a donc des portes fermées que j’ai tenté d’enfoncer, pas la dernière car j’avais plus de lucidité qu’avant et j’ai donc laissé les miettes 😆, j’ai eu l’habitude d’agir par des mécanismes mal adaptatifs pour récolter de l’amour auprès de personnes bancales car je fus programmée ainsi enfant.

    Mais, bonne nouvelle, en prenant conscience, même en étant aidé extérieurement par une quelconque thérapie, on finit par comprendre que l’on mérite mieux, on ose regarder en soi – ça aussi ça fait peur de regarder en soi – et on va chercher qui on est vraiment. Il n’est jamais trop tard pour aller vers soi en se dépouillant de tout ce qui nous a conditionné par défaut et dont nous ne pouvions pas nous défaire 😊.

  • Merci Alexis,

    Tu en parles, le problème c’est d’avoir bien conscience d’être pris pour un pigeon.

    Personnellement, je n’ai jamais peur de recadrer mes conjointes ou de leur faire subir le même mépris quand elles vont trop loin pour leur offrir un mirroir, l’impression de dépenser une énergie dingue pour poser mes limites face à des gamines encore plus capricieuses que ma fille à 5 ans (je le dis tout le temps, l’enfant le plus chiant d’une famille c’est ta meuf et je m’estime chanceux parce que la plupart de mes potes finissent juste en serpillières).

    Mais là où c’est malsain (que mon travail m’attend), c’est que j’en deviens addict (et de maniere consciente en plus, en laissant passer d’autres relations, ou même des moments plus positifs de célibat).

    Addict quand même dans la relation de ses miettes de pain (pas du conflit je te rassure, ça c’est plutôt de leur côté que j’ai l’impression de les voir addictes au délire de se faire incendier un peu, finalement ça les attache mais elles finissent par partir un jour trop vexées, où je suis allé trop loin dans le game, je cumule dans ce thème face aux meufs narcissiques)…

    Après avoir essayé le célibat, les mecs, les drogues, les sports extrêmes, le sport de manière addictive, les thérapies , putain de bordel, elles me rendent encore ouf et va falloir que je travaille (la prochaine option qui se met en place est un long voyage loin des françaises/occudentales 🤣😂, avec tout le respect que je vous dois mesdames qui peuvent lire mon commentaire).

    Je vais revenir à toi rapidement pour tenir le choc face à la dernière, parce que je peux pas fuir tout de suite malheureusement.

    Merci pour cet article encore indécent de pertinence.

  • PS Tu te souviendras de moi quand je te parlerai de ça et t’avais mis le point là dessus l’année dernière : j’ai un sale ego mental de chaser, agrémenté du gros matheux qui lache jamais avant d’avoir trouvé une solution qui me replace dans la place du sauveur dans le triangle, je me dis certainement que c’est la piste de travail, je reviens à toi ces prochains jours.
    Il faut que tout cela cesse bordel de m…, de sa race maudite 😤🤬🤯🤣

    • La vache…vous avez une vision des relations…
      Arrêtez le “game”, comment voulez vous une belle relation authentique si vous êtes dans les masques et le jeu? Oui vous êtes le miroir des autres….comme les autres le sont pour vous…si vous jouez vous attirerez des gens qui jouent avec vous …tout du moins, si vous entrez dans leur jeu. Alors parfois, oui, refuser de jouer c’est devoir subir un long célibat en attendant de tomber enfin sur une personne sur la même longueur d’ondes.
      La CNV, bien comprise et bien intégrée pourrais peut être vous aider ?
      Le jour où un gars pour qui j’avais des vrais sentiments a résumé les relations amoureuses à un rapport dominant-dominé inévitable, ça a été le début de la fin dans la jauge des tue l’amour… Ou tue relation plus précisément. Je ne veux pas relationner comme ça, nos visions des relations sont incompatibles. Je ne veux pas écraser l’autre ou être écrasée.
      De la même façon que sa pratique de la communication non violente était narcissique et je la recevais alors presque comme une tentative de manipulation de sa part puisque pour exprimer ses besoins et limites il était fort, mais pour entendre les miens, il n’y avait plus personne…silence radio, tentative de dominer l’autre par le silence…et relation désert puisque communication déséquilibrée.
      Les dérives egotiques et narcissique du développement personnel font oublier à la majorité des gens de nos jours que oui, être en relation ça demande un effort constant mutuel et des compromis.
      J’aime toujours cette personne quelque part en moi, mais je n’aimais pas ses comportements et sa façon d’être en relation avec moi. Je ne voulais pas le changer, alors je me suis changé moi. J’ai arrêté d’accepter et nourrir une relation qui me faisait du mal. Je suis sortie du triangle de karpman. J’ai quitté le “game” à contre coeur. Je n’aspire plus à jouer. Surtout maintenant que j’observe plus en conscience les coulisses du jeu. Je veux juste aimer, être aimée par quelqu’un capable de travailler une relation à deux, de communiquer même si tout n’est pas toujours agréable à entendre. Le concept des FJ fait croire aux gens à la fusion et gnagnagna mais la vérité c’est que même les gens ultra in love et sains doivent sans cesse entretenir une relation saine et faire des ajustements. Croire que comme par magie en travaillant sur soi il y aura fusion avec l’autre est une illusion. On est comme on est, et si on veut être avec l’autre on met les choses à plat. Si on ne trouve pas un terrain d’entente, la relation n’est pas possible, c’est aussi simple que ça, même si c’est dur et triste à accepter de laisser partir ceux qu’on aime. Mais la compatibilité prime sur l’amour pour être en relation saine sur terre. 🤗
      Après certains préfèrent les relations toxiques car certaines sont autant passionnelles que destructive mais faut savoir ce qu’on veut w demander à l’autre ce qu’il veut et passer son chemin si ce n’est pas la même chose. Car, même quand c’est la même chose, il y a encore derrière un perpétuel travail d’ajustement du “nous”.

  • Bonjour Alexis,

    Ironie du sort, votre prénom est à quelques lettres près celui de l’homme qui m’a détruite.

    Tout ce que vous écrivez, j’aurais pu l’écrire moi-même. Et c’est d’ailleurs ce que j’ai fait en le lui écrivant, à lui. Je retrouve beaucoup de mes mots et de mes métaphores dans vos explications. Ce qui prouve que ce que nous ressentons face à ces comportements de Runner est assez universel.
    Alors, qui sont ceux qui devraient se remettre en question ? Nous ou eux ?

    Votre analyse est super pertinente et je suis d’accord avec vous sur beaucoup de points. Surtout celle de vos derniers billets traitant de la psychologie, des relations d’attachement etc. Il est vrai que pour sortir de cette relation, en tant que Chasers, nous devons comprendre à quoi cela fait écho en nous et prendre conscience que cette relation nous fait du mal, et ne nous fait QUE du mal dans l’instant présent.

    Mais je tiens à préciser que nous ne sommes pas toutes des personnes pathologiques à avoir investi l’Autre qui déconne, à avoir cru en son amour et à avoir du mal à nous en détacher, tellement le retournement de situation a été incompréhensible, violent et traumatique. Nous sommes tous en droit, tout à chacun, de croire que lorsque nous investissons une personne amoureusement, parce qu’elle correspond à ce que nous aimons chez l’autre, parce que nous sommes transportés par des ressentis en sa présence et enrichis par des échanges, et que cette personne nous renvoie cette même affection, ainsi que des feux verts à poursuivre et à développer la relation, elle éprouve le même amour pour nous que nous à son encontre. Ce n’est pas inadapté de s’attendre à être aimé face à de tels comportements et de croire que cet amour exprimé par l’Autre est du même ordre, et de la même intensité que ce que nous ressentons pour lui.

    Le problème, qui est de taille, c’est que cet Autre est une personne profondément malade psychiquement.

    Ce phénomène de FJ, c’est juste un Autre qui présente un trouble de la personnalité, qui tombe amoureux de nous et qui dysfonctionne totalement dans ses relations affectives et d’attachement : le Runner est un juste un Borderline, éventuellement pervers narcissique, en tous les cas, presque à tous les coups un traumatisé dans l’enfance, qui s’en souvient ou pas (amnésie traumatique d’où les troubles de la mémoire, même récente, de nos chères « flammes ») qui a subi lui-même toutes les blessures de “l’âme”, notamment par ces premiers objets d’amour (souvent les parents ou objets parentaux) et qui, de ce fait, développe des relations d’attachements pathos.
    Le Chaser peut avoir plusieurs profils possibles : un autre broder, un hypersensible ou un “fonctionnement standard” c’est à dire au moins un anxieux, mais qui, dans tous les cas, connait un vrai traumatisme au sein de cette relation qu’il ne comprend pas… Selon le profil, le Chaser aura plus ou moins de mal à se sortir de cette relation passablement toujours (TOUJOURS !) toxique pour lui-même.
    Le Runner, amoureux et investi sur le plan affectif, bien qu’il ne le reconnaisse pas, et surtout pas à son Chaser, lui projette ses blessures en pleine face, ses blessures de Border je veux dire, qu’il ne sait pas gérer autrement, pour écarter le Chaser de sa route, convaincu qu’il n’est pas digne d’être aimé. Il fera tout ce qui en son pouvoir pour que le Chaser s’enfuit en souffrant, même si ça lui prend du temps, afin de valider sa croyance malade qu’il n’est pas aimable, comme ses parents, ou équivalents, lui ont appris dans son enfance. La réalité et qu’il lui est insupportable de voir en face de lui cet être aimant et presque « parfait » l’aimer sans douter jamais de ce qu’il ressent pour lui, sans jamais avoir peur de se dévoiler et de s’abandonner à lui. Il lui est insupportable d’aimer une personne qui le voit l’aimer comme il ne sera jamais (JAMAIS !) capable de le faire alors qu’il en crève d’envie.
    Il n’y a qu’une victime dans cette relation : le Chaser. Et il est victime du Border malade avant tout. Il ne faut pas croire qu’il est toujours victime de lui-même et d’anciennes blessures réactivées par l’Autre ou victimes de ses propres attentes irréalistes. Non ! Nous avons tous ce droit à être aimé, et de manière réciproque. Ce n’est pas une illusion que de penser que le Runner puisse nous aimer comme nous on l’aime. Mais malheureusement, le Runner n’est pas programmé pour cela, et cette attente toute légitime devient un objet de traumatisme face aux attaques injustes du Runner pour justifier sa distance, la séparation voire la rupture complète de ce lien si riche entre deux et qui, lui, n’est authentiquement pas une illusion. Personnellement, je n’ai pas à me culpabiliser d’avoir cru qu’il était possible que cet homme m’aimait véritablement pour ce que j’étais car j’estime être une personne profondément aimable, pleine de qualités comme vous tous, et notamment dotées de ces qualités que nous retirent les Runners.
    Si le Runner, que je vais appeler Border, n’avait pas eu son programme vérolé par les comportements de ses parents dans son enfance, Lui et son Chaser auraient fait des étincelles et auraient été un couple uni et fusionnel dans le sens noble, respectable et enrichissant du terme. De manière légitime, le Chaser ne peut pas comprendre pas comment il en est arrivé, après une phase d’idéalisation extrême de la part de son cher et tendre, à devenir sa victime, le réceptacle de toute sa merde alors que rien ne le justifiait et qu’il ne le méritait absolument pas, lui qui était prêt à sacrifier jusqu’à sa vie pour son double (car vivre sans cet être formidable et magique reconnu dans le Border, est de toutes façons devenu sans intérêt: il y a malheureusement une réelle magie inexpliquée et des activateurs incompréhensibles qui opèrent lors de cette Rencontre et qui amènent le Chaser à se transformer et à se transcender rien que par la simple présence de l’Autre).

    Après avoir dit cela, qu’en est-il de l’aspect spirituel, apprentissage terrestre et amour inconditionnel etc ? Est-ce que ces Runners, Border Narcissiques interviennent pour nous apprendre quelque chose sur le plan de la spiritualité, bien que, eux, n’évolueront jamais positivement, que ce soit loin ou près de leur Chaser (et ces Border Runners en ont plusieurs des Chasers, et eux-mêmes peuvent se révéler être le Chaser d’autres Runners si on les écoute bien), peut-être…sans doute même.
    Mais pour ma part je pense que l’équation menant à la réunion terrestre finale reste insolvable.
    Un Chaser qui travaille sur lui et avance, ne laissera jamais revenir un Border qui l’aura humilié, qu’importe la manière dont il s’y est pris pour cela. Un Chaser qui a travaillé, qui se respecte désormais pour qui il est, et qui a appris à s’aimer sur les plans qui n’ont pas satisfait et ont fait fuir son Runner rejetant et humiliant, ne se laissera pas berner une seconde fois.
    D’ailleurs, analysez les discours et les raisons de la fuite de vos Border, listez les causes qui les poussent à vous rejeter sans ménagement et sans pitié : ce sont, en réalité, les raisons pour lesquelles les autres, que ces Border ont aimé avant vous (leurs parents et leurs premiers amours très souvent) ont invoqué pour les rejeter eux, quand ils étaient plus jeunes et fragiles. Ils ne font que projeter sur vous les mêmes origines de leur propre sentiment d’humiliation, de trahison, de rejet ou d’abandon (tout ça, c’est toujours la même salade, avec des noms différents).
    Si un Chaser revient vers son Runner, cela veut dire que la leçon n’a pas été apprise.

    Pour moi, la réunion est utopique et illusoire.
    La mission propre du Chaser est d’apprendre à se faire confiance, à s’aimer et à poser des limites aux exigences narcissiques du Border et de tout autre que lui aimera, à son encontre. Il a compris et sait désormais comment ne plus laisser l’Autre déterminer s’il est “bon” ou “mauvais”, s’il est “gentil” ou “méchant”, s’il est “attirant” ou “répugnant”.
    Pensez-vous sincèrement que si vous n’aviez pas été cette personne gentille, il serait venu vers vous ? Pensez-vous sincèrement que si vous n’aviez pas été cette personne généreuse et altruiste, il serait resté tout ce temps avec vous ? Croyez vous sincèrement que si vous n’aviez pas été aimable en sens amoureux du terme, désirable et attractive sexuellement, en tant que femme (le plus souvent), il aurait eu envie de vous prendre les bras, de vous embrasser, de vous demander ces preuves d’affection et de sensualité ? Bien sûr que non ! Mais il est plus facile pour eux de refaire l’histoire à leur sauce « Je suis une victime ! » pour pouvoir se regarder encore dans une glace et être capable de vous tenir à distance.
    Pour se reconstruire, le Chaser doit être reconnu, et surtout doit accepter de se reconnaitre d’abord lui-même comme victime, pour ensuite prendre les commandes de sa vie en se prouvant qu’il est réellement toutes les qualités que son Border conteste et lui refuse, sans le surjouer ou le mimer pour l’attirer dans ses filets. Et il est sauvé le jour où il est capable de le quitter sans regrets, un doigt d’honneur pointé vers le ciel, mais en étant fier de lui avoir donné le meilleur de tout ce qu’il a été capable d’être pour lui.
    C’est pour cela que je prouve profondément injuste et inacceptable le matraque qui est fait auprès des Chasers pour qu’ils se responsabilisent sur leur part du contrat, fassent tous les efforts et se sacrifient en réalité sur l’autel de l’intérêt commun et de la Source Divine pour qu’ils continuent de se nier face aux caprices d’un Runner Border qui aurait tous les pouvoirs sur cette relation.
    Car en réalité, celui qui importe dans l’histoire, c’est le Chaser. Une fois que le Chaser a fait son travail personnel, le Runner n’a plus aucune raison d’être. Il n’existe tout simplement plus.
    Alors quelle est la mission de vie de celui-là ? Apprendre la souffrance, vivre avec et la renvoyer aux autres qui aiment pour les mettre à l’épreuve : l’amour existe que si on a le choix. Pour le faire vivre et triompher, il faut la part sombre. Le Border Runner est cette part d’ombre instillée au sein de toutes les sociétés, toutes les familles, presque de manière héréditaire. Le bonheur ne leur sert à rien pour leur mission de vie, c’est pourquoi il le fuit.
    De toutes manières, amour et bonheur, ils ne savent pas ce que c’est. Et consciemment, ça leur importe peu. Ils ont leur vision à eux de l’amour, biaisée, déviante, pervertie, qui est bien lointaine de celle que nous expérimentons nous, Chasers, dans nos relations avec les autres, et encore plus avec eux. Mais ils ne peuvent vouloir ce qu’ils n’ont jamais connu. Encore moins le reconnaitre. Et quand ils le goutent enfin, grâce à nous, Chasers multiples en réalité dans leur vie, et qu’ils l’apprécient, ils préfèrent continuer à fonctionner sans (ils ont fait tout ce temps sans, pourquoi changer ?) de peur qu’on leur retire ou qu’on cherche à les manipuler avec. Mieux vaut se priver de chocolat que de souffrir de ne plus en avoir.
    Le problème, c’est qu’ils ne peuvent pas s’en passer, parce que ce sont des êtres vivants, mais ça, ils ne l’ont pas encore compris, alors ils se retrouvent à faire n’importe quoi et à se retrouver dans des situations réellement catastrophiques pour pouvoir se nourrir de quelques miettes de ce chocolat quand ils se retrouvent trop mal.
    Donc leur mission de vie est d’expérimenter une vie d’errance sociale, de souffrance affective et surtout de montrer aux autres, via leur miroir, à quel point eux sont des êtres formidables, capables d’aimer, et ce même si l’Autre ne l’aime plus ou lui fait croire qu’il ne l’a jamais aimé.
    C’est en ça qu’on devrait (peut-être) remercier ces pauvres âmes, âmes sœur d’ailleurs et non jumelles : elles nous montrent par leur contraste et leurs incapacités, tout ce que nous sommes de bon et de respectable. Mais en étant ce qu’elles ont décidé d’incarner, elles ne font aucun sacrifice, c’est juste un jeu, une expérience dont elles apprennent aussi beaucoup et qui nous permettent, par voie de conséquences, de voir ce positif et cette richesse en nous. Mais il n’y a pas de gémellité là-dedans, juste un contrat d’âme à âme. Lui n’est pas moi et moi je ne suis pas Lui. Par contre, peut être que dans une autre vie, j’ai joué ce même rôle pour lui, pour lui apprendre les mêmes choses. Et comme nos âmes s’aiment profondément (et je pense sincèrement que c’est cela qui est reconnu dans cette Rencontre), elles se font ce cadeau mutuel de jouer pour l’autre la pire des épreuves, pour nous permettre encore une fois de nous transcender : malgré ce qui est vécu, le lien d’amour établi depuis la nuit des temps reste présent et reconnaissable par toutes les parties quand de nouveau ces êtres sont réunis en s’incarnant. Mais plus cet amour est présent, plus l’Autre se rappelle son contrat de mettre le Chaser à l’épreuve, et plus le Chaser se retrouve confronté à la seule issue possible pour stopper sa souffrance : s’aimer et se respecter sans croire ce que l’Autre lui renvoie de négatif, pour poursuivre son chemin, malgré la douleur de devoir renoncer à l’amour absolu et à son extase divine après l’avoir touché du doigt. Mais nous devrions nous sentir fiers également d’avoir reconnu et d’avoir eu la possibilité de goûter de manière terrestre et consciente à ce lien d’âme si sincère, profond et réciproque mais qui ne peut se vivre pleinement que de l’autre côté du voile.
    Celui qui ne doit en aucun cas douter de lui, c’est bien le Chaser. Vous êtes formidables tous autant que vous êtes et vous ne devez rien à vos Runners. Vous avez fait preuve d’une grande empathie, d’une belle générosité, d’un amour sans limite, à tel point que vous vous êtes oubliés, mais pour ce que vous considériez comme le meilleur : un autre être formidable, même malade, une magie incroyable, un partage fusionnel sans bornes pendant un bref instant de vie…lorsqu’il vous a dévoilé qui il était sous son masque, cet enfant intérieur fragile, innocent, pur mais tellement meurtri. La suite : vous avez subi ses travers et ses perversités, et rien n’est de votre faute. Le Runner est l’unique responsable du gâchis de cette relation unique, merveilleuse mais avortée. Vous n’avez à vous accuser de rien. Votre seul objectif : vous reconstruire, apprendre à vous aimer seul et auprès de ce qui vous aiment qui sont vrais, sans faux self, et vous libérer de tous les mensonges du Border lors de son rejet, auxquels il ne faut plus croire. Le vrai était dans le bonheur que vous avez partagé mais que le Border a été incapable de gérer, faute de se sentir à la hauteur. Le reste ne vous appartient pas, ça n’a rien à voir avec vous. A la limite, dites-vous que si vous n’aviez pas été si formidables, ils ne vous auraient pas rejeté et abandonné, mais juste dominé sans vous aimer jamais.

    C’est pourquoi, pour moi cette réunion n’aura jamais lieu avec ce Border, si ce n’est dans l’au-delà. Elle n’aurait pas de sens ici. Le sens valable de cette relation, c’est qu’on apprenne à se faire confiance par notre expérience relationnelle avec lui, c’est tout. Pour que cette réunion ait lieu, il faudrait que le Border change, or ce n’est pas le sens de sa vie ici auprès de nous. Pour nous faire avancer il doit rester dans le déni de ses sentiments et englué dans ses fausses excuses pour se déresponsabiliser. S’il change, il manque à sa mission de sa vie. Si le bonheur était son objectif, comme c’est le cas pour nous, en éprouvant la force de cette rencontre, il se serait arrêté et aurait enfin changé de direction en nous suivant. Or, ce n’est pas le cas. Et ça ne le sera jamais.
    Encore mieux : en vous montrant qu’il ne se met en couple avec des personnes sans valeur, il vous met là aussi à l’épreuve : allez-vous être tenté de ressembler à cette personne sans valeur, cruelle et toxique, ou allez vous rester celle que vous êtes profondément, fidèle à vous-même et bienveillante comme il en a toujours été ? Là aussi, c’est peut être un cadeau que cette âme vous fait : vous apprendre à faire le choix de vous faire confiance et de rester cette bonne personne en refusant de devenir comme ceux et celles que l’Autre suit en désespérant de se faire aimer au sein de ces relations toxiques, vides et illusoires, non pas parce qu’il ressent de l’amour pour ces personnes, mais parce que cela lui est insupportable de subir leur mépris et leur maltraitance, sans être capable de leur prouver qu’il vaut mieux que ce que ce partenaire renvoie : tristes vestiges de leurs relations affectives passées qu’ils répètent inlassablement. Ainsi, l’Autre nous permet de faire le choix de ne pas suivre son influence néfaste dans le seul but de tenter de se faire aimer de lui. Essayer de le retrouver en mimant ceux qu’il suit comme un animal négligé, c’est en réalité vous perdre durablement. Et si vous allez jusque-là, nous seulement vous souffrirez mais en plus vous vous en voudrez terriblement d’avoir été capable de trahir celui ou celle en qui vous devez le plus croire pour survivre dans ces conditions affectives terribles : vous-même. Au cas où vous auriez été tentée par cette solution désespérée, cette blessure sera profonde, mais au moins, vous ne la répéterez pas si vous-même n’êtes pas Border.

    Autant je pense que le Chaser a cette capacité de progresser dans cette relation d’attachement, ses attentes, ses déceptions, ses vulnérabilités, s’il n’a pas de relation d’attachement patho. Autant, il est impossible pour le Runner Border d’en faire de même. Il restera toute sa vie dans ses travers, ne voyant, de toutes manières, aucun intérêt à changer pour une personne dont il ne reconnait pas la valeur, dont il nie les sentiments pour plein de raisons et de peurs, et qu’il ne saura jamais aimer de manière équilibrée, traumatisé qu’il est et handicapé qu’il est devenu. Le temps ne fera que cristalliser ses troubles et l’aidera à se prouver, grâce à ses propres comportements pathos, qu’il a bien raison de ne faire confiance à personne, et surtout pas à ceux et celles qui disent l’aimer sincèrement.
    Aucune motivation donc à changer pour ses Chasers, personnes qui sont pourtant tout ce qu’il aura toujours cherché mais à qui il se refuse de s’abandonner. Il ne cumulera que les relations bâtardes, avec des partenaires n’arrivant jamais à la cheville du Chaser, qu’il encensera et vénérera malgré tout, en son for intérieur, dans ses fantasmes, qui resteront à jamais inavoués. Et qui contribueront à le garder dans cette position de victime, mais dans laquelle, le concernant, contrairement au Chaser, il restera incapable de se responsabiliser pour changer pour le mieux.
    Pauvres Runners, pauvres Borders narcissiques ! Ces gens-là ne sont pas faits pour le bonheur. Là est leur mission de vie. La souffrance encore et toujours. S’ils changent de voie avec leur Chaser, ils iront à l’encontre de leur mission de vie. Ils ne sont pas programmés pour aimer et s’aimer. Ils doivent apprendre ce qu’implique le trauma, et représente le pire de ce que peut faire l’humanité en tant que victime passée et en tant qu’agresseur actuel et futur.
    Rien ne sera jamais possible avec eux.
    Libérez-vous de vos chaines Chasers! Autant que ces Borders soient seuls à souffrir puisqu’ils l’ont décidé ainsi, plutôt que de les accompagner dans leur purgatoire infernal.
    Et souvenez-vous qu’il est de leur choix et de leur volonté responsable de vous faire souffrir : en tant qu’êtres humains, ils ne sont pas responsables de ce que leurs proches déviants et maltraitants leur ont fait subir enfant, qui les a conduit à se construire ainsi ; en revanche, ils restent responsables des choix qu’ils font aujourd’hui de reproduire cette maltraitance sur ceux qui les aiment et qu’ils aiment en réalité profondément.
    Rien, absolument RIEN, même pas leur immaturité d’handicapé affectif, ne justifie le mal qu’ils vous font de manière volontaire et gratuite en tant qu’adultes responsables.
    La clé de votre liberté retrouvée est de vous rebeller enfin contre les abus de ces Borders Runners et de le leur signaler en faisant valoir vos droits de personne sensible et humaine. Puis de vous aimer encore et toujours pour tout ce que vous êtes capable d’être, de montrer, de partager sans peur et en toute bienveillance.

    • Je vous souhaite d’apaiser votre mental, de sortir du conditionnement et dualité FJ “le runner est comme si, et le chaser comme ça, que des présents de vérités générale sur une multitude d’individus et personnalité différentes pourtant….
      J’ai vraiment essayé de vous lire jusqu’au bout mais je n’ai pas pu.

      Je me fais le miroir de votre phrase:
      “Nous sommes tous en droit, tout à chacun, de croire que lorsque nous investissons une personne amoureusement, parce qu’elle correspond à ce que nous aimons chez l’autre,”

      Vraiment ? Elle correspondait vraiment à ce que vous cherchiez chez l’autre ? Où est le problème, alors?

  • Merci pour votre réponse.

    Désolée pour ce très long texte en effet, apparemment trop compliqué à saisir. J’étais inspirée et j’avais besoin de vider mon sac après sa trahison que je ne digère toujours pas.

    Compliqué de répondre alors que le sens de mon texte n’a pas été compris vraisemblablement.

    Nous ne sommes pas si différents en réalité, il existe quelques profils psy, et non une multitude, donc les généralités sont légitimes et aident grandement à comprendre la nature humaine (à lire: Ces femmes qui aiment trop de Norwood, Ces hommes qui ne savent pas aimer de Delahaie, etc. le sujet principal est toujours la perso borderline qui dysfonctionne dans ses relations amoureuses).

    Une partie de lui correspondait à ce qui me touche et me fait aimer l’autre. Oui. Mais une partie seulement.

    Le problème, c’est qu’il a montré des semaines durant cette fabuleuse partie de lui-même, qu’il a fini par trahir ensuite, n’assumant pas ce qu’il est. Et il m’a trahi au passage en jurant que tout ce qu’il m’a dit et montré n’a jamais existé.

    Il a fui et n’a rien assumé de ce qu’il a créé chez moi car il n’assume pas son identité ni ses sentiments (typique border). Il ne reconnait pas le mal qu’il fait, ou, quand c’est le cas, il s’en fiche royalement, car au final, c’est toujours son Autre le responsable de ses mauvais comportements à lui.

    A la fin de la relation, ses comportements et vécus intérieurs paradoxaux ne lui posent aucun problème: il finit pas refaire une lecture à son avantage pour ne rien avoir à se reprocher et ne pas se détruire par sa culpabilité, ici toute légitime, contrairement à toutes les autres fois où il aime se victimiser.

    Il en a rien à faire des conséquences de ses actes sur autrui dès lors où il répond à ses besoins égoïstes et autocentrés. Le gentil c’est lui et les méchants, toujours les autres.

    Le problème, c’est la dualité de ces gens qui souhaitent être aimés pour ce qu’ils sont, et, qui, quand cela se présente, fuient et font passer leur Autre pour le responsable de leur malheur et de leur propre déconvenue.

    Bref, des cerveaux malades que rien ni personne ne peut aider même quand ils finissent par prendre conscience que c’est eux le problème.

    Le pb final, c’est que la théorie FJ s’inspire de ces dysfonctionnements border pour encore plus faire culpabiliser leurs victimes (les Chasers) au lieu de les reconnaitre comme telles pour qu’elles puissent se reconstruire.

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