Alexis Faure
Dans le récit des flammes jumelles, composé de plusieurs étapes, arrive la “grande séparation”.
Cette séparation serait, selon le discours, l’occasion pour le chaser de faire un travail sur soi afin de nettoyer ses traumas, ce qui permettrait, par “vases communicants”, de libérer le runner des charges de ses traumas et du karma accumulé.
Si, en effet, il est bon de voir cette séparation sous l’angle de la guérison et de saisir cette opportunité, il n’en reste pas moins que le récit des flammes jumelles promet énormément de choses, comme notamment “les retrouvailles des flammes jumelles après la séparation”, qui devraient alors conduire à la réunion tant attendue.
Alors, qu’en est-il réellement de ces retrouvailles après la séparation ?
Cela fait maintenant plus de 4 ans que je fais du coaching flamme jumelle et voici ce que je constate presque tout le temps.
Premièrement : quand une personne vient en coaching, son parcours flamme jumelle a souvent commencé plusieurs années auparavant.
Autrement dit, au moment du coaching, la personne a 2, 6, 8, voire 12 ans d’historique flamme jumelle.
Et c’est là que cela pose un petit problème.
En effet, quand un parcours a plusieurs années d’historique, on fait face à des récurrences, à des schémas répétitifs.
Mais plus encore, on accumule des années de preuves montrant que la relation est dysfonctionnelle, voire, inexistante depuis longtemps.
Pourtant, dans bien des cas, le chaser continue d’espérer.
Mais où sont alors ces fameuses retrouvailles après la séparation ?
Principalement dans l’esprit du chaser, avant tout.
Au début de la relation, vu l’intensité des ressentis, il est légitime de penser qu’il faut laisser du temps pour que la relation puisse se concrétiser.
D’un côté, ce temps permettrait au runner de “surmonter ses peurs” et, de l’autre, au chaser de guérir ses blessures.
Sauf que… après des années, cette idée n’a plus de sens. Elle devient même complètement déplacée.
En réalité, c’est le fait de nourrir cette espérance dès les premiers problèmes qui causera la perte du chaser.
En effet, le chaser est animé par une programmation qui dit en substance : “Je ne veux pas envisager que je me sois trompé sur cette relation.”
Il est persuadé que l’autre est bien son autre et le principal critère qui le pousse à affirmer cela est l’intensité de ce qu’il ressent.
- D’une part, cela témoigne d’une méconnaissance de la puissance de l’inconscient…
- D’autre part, tous les faits de cette dynamique relationnelle montrent tout le contraire : elle ne fonctionne pas.
Pourtant, têtu comme il est, il va continuer de persévérer dans une voie qui n’est pas la sienne.
Après tout, un chaser, a toujours raison, même quand il a tort 🤣.
Si le récit flamme jumelle repose sur les manques affectifs du chaser, compensés par un discours prometteur, il n’en reste pas moins que les fondations de ce récit sont le manque et la peur, que l’on tente de nier par crainte de la vérité.
Même si cela ne plaît à personne, c’est systématiquement confirmé en séance de libération émotionnelle.
Le hic, c’est que ce récit flamme jumelle plaît à beaucoup, car il dit exactement ce que le chaser veut entendre.
L’effet de masse renforce donc la croyance erronée du chaser, qui persiste dans une voie qui n’est pas la sienne.
Comment sait-on que c’est vrai ?
Que disent les faits, et rien que les faits, de cette dynamique relationnelle ?
Mais le point super important est celui-ci…
Qu’est-ce que cela veut vraiment dire “être flamme jumelle” ?
C’est une question cruciale, car beaucoup de gens se croient flamme jumelle ou ont envie de se coller cette étiquette.
Mais au fond…
- Qu’est-ce que cela signifie vraiment ?
- Quels sont les critères qui permettent de s’identifier FJ ?
- Comment prouver que ce “concept” est vrai ?
Étant donné qu’on ne peut pas prouver que les flammes jumelles existent et qu’il n’y a aucun faits pointant dans cette direction, ce n’est qu’une idée, une image, un concept.
Avant, il y avait les enfants indigos, puis les enfants issus de la lumière dorée (les golden childs), les starseeds, les lightworkers…
Bref, toute une série d’étiquettes visant à s’auto-estampiller comme appartenant à un groupe, une ethnie, un clan…
Bien évidemment ce faisant, on vient redorer un peu un “ego blessé” en s’affublant d’une capacité particulière qui fait de nous, une personne à part.
Mais ne serait-ce pas là, une énième quête d’identité ?
C’est bien ce que l’on retrouve dans ce monde de la spiritualité new age, ou plutôt de la superstition déguisée en spiritualité.
Le terme “flamme jumelle” n’existait pas il y a 15 ans. Il est apparu aux États-Unis vers 2011, puis a gagné la France avec un peu de retard.
Un peu comme l’EFT, inventé en 1977 et arrivé en France en 2001. 🤣🤣🤣 Ahhh ces Frenchies, toujours en retard !
Bref, tout cela pour dire que “flamme jumelle”, à part un mot, ce n’est pas grand-chose de plus.
Passons maintenant à l’autre partie de ce point important.
Quand on regarde les “phases” du parcours dit flamme jumelle, on a :
- La rencontre/lune de miel
- La danse des flammes jumelles/vas-et-viens/mini-séparations
- La grande séparation/le travail sur soi
- Les retrouvailles/réunion
On constate que les trois premières étapes suivent exactement le même schéma qu’une relation narcissique !
Et encore, je ne rentre pas dans les détails, mais si on le faisait, on se rendrait compte que c’est presque exactement la même chose.
On retrouve d’ailleurs des explications sur du cycle de vas-et-viens ici.
La différence avec les explications sur les relations narcissiques, c’est qu’elles s’arrêtent à la séparation, marquant ainsi la fin de la relation, même si l’autre peut revenir par des “vas-et-viens”.
Toute l’explication consiste à montrer qu’il ne sert à rien de revenir dans la relation, qu’il faut poser des limites et travailler sur soi pour guérir.
Dans le récit flamme jumelle, on adopte un discours hybride, qui consiste à dire :
“L’autre est bien ton autre, il a juste des peurs, des blessures, du karma, un plan de la source. Donc, fais ton travail sur toi et le runner reviendra.”
Sauf que, comme je le constate à chaque fois, le runner ne revient pas. En tout cas, pas changé et prêt à construire une relation saine et durable.
Il peut y avoir des retours, des reprises de contact, même après des années de silence, mais ce n’est jamais un retour changé ou prêt à construire.
Le runner revient plutôt pour tâter le terrain et voir s’il y a moyen d’obtenir quelque chose.
Il est bon de se rappeler la description du “Runner type” que je voyais dans les vidéos à l’époque :
- Le runner est égocentré.
- Il fait tout pour se sécuriser et sécurisé ce qu’il veut.
- Il a un faux self.
- Il sait très bien scanner les gens.
- Il se place en posture de victime/fait l’innocent.
- Il sait très bien s’adapter.
- Il manque d’empathie (voire en est totalement dépourvu).
D’ailleurs, je ne me souviens d’aucun runner, au téléphone, m’ayant dit “vouloir cette relation”. Enfin si, pour les fameux 20 % de la relation.
En d’autres termes, ils veulent ce qu’ils veulent, dans la mesure où ils le veulent et quand ils le veulent.
Cela étant dit, on arrive au point crucial de cette partie.
Toute personne vivant une relation intense avec de forts ressentis, sans réussir à concrétiser ce qu’elle désire, peut se considérer comme une flamme jumelle !
Une “victime de pervers narcissique”, dans une relation qui se fait “presque”, pourra se considérer comme le “chaser” de flamme jumelle.
De même, un partenaire dans une relation passive-agressive ou la relation ne se fait pas.
En gros, toute relation intense, qui aurait “dû” se faire mais qui ne s’est pas faite, peut être étiquetée comme une “relation flamme jumelle”.
Dans ces conditions :
- Il y aura, d’un côté, une personne se considérant comme “chaser”, parce qu’elle veut quelque chose qu’elle n’arrive pas à obtenir.
- De l’autre, une personne qui veut mais ne veut pas vraiment, qui sera étiquetée comme “runner”.
C’est là que cela devient intéressant, car bien qu’il y ait une quantité incalculable de relations de ce type, il y a pourtant si peu de réunions.
Et c’est tout à fait normal…
Le récit flamme jumelle est le récit de l’armature d’une relation qui aurait “du” se faire mais qui ne s’est pas faite avec l’espérance qu’elle se fasse un jour.
Et des relations intenses qui ne se font pas, mais presque, il y en a des tonnes.
Évidemment, lorsqu’une personne se proclame en réunion (et attention, sur les chaînes YouTube, il y a à boire et à manger), il faut rester vigilant.
En effet, j’ai déjà eu à maintes reprises des personnes issues de chaînes YouTube FJ qui se disaient en réunion, jusqu’à ce que je pose quelques questions pour me rendre compte que finalement, de réunion il n’y avait que le nom.
Cependant, quand une personne se dit en réunion, cela vient alimenter l’espoir du chaser qui veut absolument croire que lui aussi connaîtra sa réunion.
Et c’est ainsi que le chaser va errer durant des années dans les couloirs de ce qu’il appelle l’espoir, alors que ce n’est qu’une illusion.
C’est là que beaucoup de chasers disent :
“Oui, mais si les gens te consultent, c’est qu’ils sont en séparation. Qu’est-ce qui te dit que le runner ne reviendra pas plus tard ?”
Réponse :
Les 10 ans d’historiques de ta relation sont là pour l’attester, LOL !
- À quel moment le runner a-t-il changé radicalement ?
- Réponse : Jamais, sinon, on ne serait pas là à en parler.
- Pourquoi continuer à croire que ce qui n’est pas aujourd’hui, le deviendra un jour ?
- Réponse : l’envie indécrottable du chaser de vivre dans son illusion mentale et de ne pas vouloir admettre qu’il s’est trompé.
C’est à ce moment-là que le chaser rétorque qu’il veut vivre l’amour et que c’est possible de vivre l’amour.
C’est pourquoi, à ce moment-là, je lui demande :
J’imagine alors que tu as allègrement franchi cette porte des “2 milliards d’êtres humains” pour trouver chaussure à ton pied ?
Bah oui, tu sais, pour trouver une relation épanouissante, réciproque, pleine d’amour dont tu rêves tant…
Bizarrement, après cette question, seul un silence monumental s’installe.🤓
En réalité, on fait alors face à toutes les objections (normales) que le chaser va formuler en fonction de sa psychologie.
Car si le chaser persiste autant dans cette relation “FJ”, ce n’est pas sans raisons, et aucune de ces raisons n’est liée à l’amour, même si c’est ce qu’il croit.
Conclusion :
Si tu es à l’étape ou tu as encore envie d’espérer que le Runner change un jour, regarde toute l’historique de ta relation. Regarde tes 2 ans, 6 ans ou 10 ans de relation, et demande toi sincèrement :
D’après l’historique de la relation, suis-je prêt à attendre encore 2 ans, 4, 6 ans, dans l’espérance que le runner revienne changé?
Quand je pose cette question aux chaser durant les coaching, la réponses est tout le temps “non”.
Pour aller plus loin :
- Articles flammes jumelles.
- Articles sur la psychologie.
- Suivre la chaîne YouTube.
Mon point de vu en tant que runner. Le chaser, même si ça peut être difficile a admettre, fait ce qui s’apparente à du love bombing au runner de façon intense, parce qu’il est dépendant affectif. Le runner se méfie de ça, ce qui est légitime.
N’ayant pas forcément conscience ”du lien”, il pointe du doigt les incohérences du chaser.
Il n’est pas forcément dans une peur de l’engagement, c’est le chaser qui porte la peur de l’engagement. Preuve en est, lorsque le runner revient le chaser n’en veut plus, ”pour gagner”. Le chaser n’est intéressé par l’autre que lorsque l’autre ne veut pas forcément de lui. Quelque part, le runner est le pantin du chaser.
Il faut qu’il se soumette à tout ce que désir veut le chaser, mais lorsque c’est le cas, le chaser n’apprécie pas. Car il est mis face à lui-même.
Quand le runner veut, le chaser ne veut pas, et inversement. Lorsqu’une le runner ne veut pas, le chaser veut. En gros ils veulent tous les deux les mêmes choses, à des moments différents.
Maintenant la question des retrouvailles où il y a généralement Switch.
Le chaser entre dans une hyper indépendance, pour reprendre le pouvoir. Le runner se retrouve complètement démuni maintenant qu’il a conscience du lien.
Ce n’est pas de sa faute si il n’a pas conscientisé le lien avant…Pour autant il va le payer très cher. Et je n’appelle pas ça forcément de l’amour. C’est une guerre d’ego où seul le chaser participe à ce moment là.
Donc je dirai que l’impact du chaser est extrême, car lui a conscience du lien depuis le début. Le runner aussi, mais d’une façon très différente, la source le fait rentrer dans un fort déni.
Je pense et ça n’engage que moi, que le chaser devrait travailler sur l’impact qu’il peut avoir sur l’autre, plutôt que de dire ”bien fait pour le runner”. Personne n’y gagne a la fin, mais si ça fait plaisir au chaser de le penser, tant mieux…
Salut Yaka. Ton commentaire ne me surprend malheureusement pas, puisque tu te dit “runner” et vois les choses depuis une perception égo centrée. Il t’est impossible d’imaginer une seconde que le chaser puisse se retirer et ne plus vouloir de la relation, pas pour “se venger” mais simplement pour prendre soin de lui, par lui même, et pour guérir ses blessures du passé et celles infligées par le runner (pas intentionnellement certes, mais par son inconscience et ses propres blessures). Or on ne peut pas guerrir en restant sous le feu des bombes, on doit se retirer, et on se retire souvent TRES tard).
Autre erreur de perception sur nos intentions : jamais nous ne souhaitons “love bomber” quelqu’un (attention à la définition, voir ce que font les PN a
à leur victimes après les avoir love bomber) puisque oui, il y a drague, séduction, et tout ce qui constitue le début d’une relation amoureuse où on a envie de se présenter sous son meileur jour, et oui on en fait des caisses car les émotions qu’on ressent sont juste ingérables et on n’imagine pas pouvoir continuer de vivre sa vie sans cette super personne, ayant en tous cas ce potentielde l’être, mais notre but est bien d’avoir une vraie relation avec cette personne après! On ne veut pas se barrer après avoir “accroché” l’autre juste pour faire kiffer notre propre ego !
En ce qui me concerne, j’ai effectivement tourné le dos à mon runner parce qu’après avoir ouvert mon cœur à mille reprises, je m’y suis pris 1000 coups de couteaux (la dépendance affective me faisait voir ses retours comme une envie de relation alors qu’il voulait juste que je continue de flatter son ego). Alors tant mieux si mon runner un jour ouvre les yeux et son cœur à l’amour grâce à moi et a ce qu’il s’est passé, je suis heureuse pour lui et je ne me dis pas “bien fait pour lui, qu’il souffre puisque je ne suis plus la”, je me dis juste qu’il trouvera quelqu’un qui lui correspond et que moi je serai également saine et sauvé, aimée et respectée par quelqu’un qui dès le début, aura confiance en moi et en l’amour que je lui porte.
Cette histoire nous sert à tous pour changer de perception, donc normal que le chaser, absolument non adepte du mensonge, du ghosting et de la manipulation, finisse par atteindre ce point extrême envers son runner pour enfin prendre soin de lui même, et d’arrêter de croire qu’il peut changer le monde et son runner. Est ce que le runner sera lui aussi prêt à changer, à prendre la responsabilité de ses actes, du mal qu’il a fait, de sa parano et de sa personnalité narcissique ? A lui de voir. Mais ça sera sûrement sans son chaser qui veut aimer et être aimé en retour sans silence et sans souffrance
Alors, pour ma part, j’ai débuté le parcours en tant que Chaser. Je connais très bien les deux types de comportements, je me blâme moi-même dans le comportement que j’ai pu avoir que ça soit Chaser et runner. Je ne parle pas de mon autre en particulier, puisque je peux le comprendre ayant été a sa place auparavant. Par contre, je parle de la majorité des commentaires fj ,pas nécessairement ici mais sur youtube, tiktok etc où bon nombre de chasers sont dans une volonté que le runner ait mal, qu’il paie, etc. C’est ce que j’ai observé. Jms je n’ai vu un runner souhaiter du mal à son Chaser, au contraire. C’est la différence remarquable que j’ai noté.
De plus, pour ce qui est du love bombing, je l’ai vécu et j’en ai été victime, je n’ai aucun tabou à accepter que j’ai pu moi même de façon non intentionnelle ,avoir eu ce type de comportement. Lorsqu’on bascule du côté runner on a justement très peur des démonstrations extravagantes d’amour car on sait que bien souvent il y a une forme de manipulation, la plupart du temps inconsciente derrière.
Je pense que bcp de personnes qui pensent être fj ne le sont pas, et c’est plutôt a ce type de public que s’adresse mon commentaire. Car un Chaser peut avoir mal, en avoir vraiment raz le bol, jms il ne souhaite pour autant blesser l’autre.
Pour ce qui est de la personnalité narcissique. Là où on ne sera pas d’accord, c’est que pour ma part, Chaser/runner ont un trouble narcissique qui s’exprime d’une façon différente. Il faut prendre conscience que dans un parcours fj, l’autre nous montre en miroir ce que l’on est. Donc si on décèle chez l’autre une perception narcissique, c’est pour les deux côtés. Quant à la parano, c’est la même chose. Il faut une vue d’ensemble bcp plus large.
Dans tous les cas, je te souhaite de trouver la paix que tu désires et l’apaisement nécessaire a ton coeur et si cela doit passer par la fermeture envers le runner, tu as raison. J’ai moi même fermé très fortement la porte en étant Chaser. La vie me l’a représenté de la pire façon qu’on aurait pu me faire, mais c’est ainsi, il fallait conscientiser et libérer certaines choses vis à vis de moi même, il m’a aidé à le faire.
Mais j’ai effectivement basculé sévèrement du côté du côté runner. Et honnêtement même si ça va être difficile a accepter pour certains Chaser, il vaut mieux être Chaser, dans le rapport à l’autre on souffre bcp en tant que Chaser. Par contre, je trouve la souffrance bcp bcp plus intense du côté runner. La culpabilité extrême, l’incapacité de réaliser quoique se soit par soi même dans son quotidien, ne pas avoir conscience d’être entouré de personnes profondément malsaine pour soi, mais aussi pr l’autre, les pensées noires aussi par moment on va s’en cacher. Le côté runner est vraiment hardcore. Le chaser a un mental bcp plus fort c’est une souffrance très différente.
Enfin voilà pour expliquer l’histoire 🙃
Merci pour tes messages. Tu sais, je comprenais et je voyais que “mon runner” (lol ce terme) était perdu et qu’il ne comprenait rien ou pas tout ce qui se tramait en lui et autour de lui, mais plus je voulais lui expliquer, plus il pensait que je voulais le manipuler. Normal, on ne peut pas être jugé et parti. C’est aussi pour ça que j’ai décidé de me retirer. Je voyais bien que son “salut” ne pouvait et ne devait pas passer par moi… Et que, à quelques part, bien sûr que je faisais cela aussi pour moi. Je voulais le “sauver” aussi pour m’éviter de me rendre compte de mon statut de victime, et pour m’éviter le très lourd travail que j’ai dû faire après, seule, dans des souffrances terribles que je ne souhaite à personne. Il ne m’a pas laissé le choix de faire ce travail puisquil s’est definivement detourné de moi en faisant un choix lourd de conséquences, sur lequel il est difficile de revenir en arrière ensuite… bref…
Je te souhaite aussi le meilleur pour la suite, et la paix également. Il ne faut pas en vouloir aux chasers qui souhaitent du mal à leur runner, ils souffrent terriblement c’est tout, et les runners eux aussi souhaitent du mal à leur chaser, inconsciemment en tous cas, c’est certain. Puisqu’ils recherchent tout type d’émotion chez l’autre, même négative, pour se sentir important… (alors qu’ils le sont déjà à nos yeux mais ne peuvent pas le voir et preferent nous faire souffrir a la place). Bon courage à toi Yaka
C’est vrai que j’ai un peu réagit à chaud. Disons que le fait de ressentir tout ce que mon runner a pu ressentir m’a fait une très grosse claque. Les deux rôles sont difficiles, très différents et à la fois similaires. Je travaille pas mal la culpabilité.
C’est vrai qu’avec le recul, mes décisions étaient les bonnes, et les siennes aussi. Ce que je regrette un peu c’est de ne pas avoir conscientisé l’ampleur un peu plus tôt. Le parcours ne commence pas a la reconnexion, mais à la naissance. J’avais des signes depuis très jeune. A mes quinze ans, je me suis tatoué moi même la première lettre de son prénom sur la cuisse, sans savoir pk, ni d’où ça venait. Mes enfants ont tous la première lettre de son prénom, j’ai tjs tenu a ce qu’il y ait cette lettre dans leur prénom mais j’ai jms compris pourquoi. Et enfin il y a énormément de choses de ce type dans ma vie. Jusqu’à une marque que j’ai depuis des années à côté de la bouche, que je détestais, jusqu’à ce que je me rende compte que lorsque je souriais, cette marque prenait la forme, encore une fois, de la première lettre de son prénom. J’avais conscientisé ce lien a la reconnexion, cette partie de moi, mais je n’avais pas conscientisé que j’avais tjs été guidé intérieurement. Peut-être que j’aurai dû être plus patiente, moins rigide par moment avec lui. D’un autre côté, je reste convaincu que je pouvais pas faire autrement.
Ha ce parcours est tellement complexe et difficile, il y a tellement de travail à faire en terme d’analyse de soi, je peux comprendre les colères intenses des deux polarités. Merci beaucoup pour ta bienveillance.
L’essentiel c’est que ce parcours a changé notre vision de plein de choses, a commencer par soi. Et je pense que c’est le plus cadeau ❤️ prends soin de toi
Attention certaines croyances sont des cadeaux empoisonnés…
Bienvenue dans le New age 👼
Bonjour pour ma part je suis runner enfin je l étais . Dans l ensemble vous avez raison il faut que le runner travail énormément sur lui je dis pas que le cheaser ne fait rien bien au contraire . Pour ma part quand j ai découvert ma moitié ou je connaissais pas le lien je ne comprenais pas . Plusieurs séparations et retrouvaille magique . Je sais que tous les 2 nous travaillons sur nous même avec de la communication. Et sans aucune personne tierce et pourtant encore une fois en séparation .pas d infidélité . Tous ça pour dire que oui je l aime , je l aime le matin le midi et le soir . Je ne regrette en rien que la source. Est mis cette femme devant moi .un runner fuit en permanence par peur quand il dominera sa peur il se libérera pour s investir . J ai pas honte de le dire j aime ma moitié et si elle tombe sur cette page je lui dis je t aime ma Moitié Nathalie
Bonjour Yaka.
J’ai également vécu les deux côtés, mais un peu différemment de toi.
Je pense être chaser dans la relation- c’est moi qui écris et prends les vents.
Et qui ai fini par accepter de laisser les choses sans intervenir.
Par contre, j’ai des parents très toxiques, que j’aime malgré tout, et tout contact avec eux me demande au moins deux semaines de préparation à plein temps. Des fois c’est comme essayer de rapprocher deux aimants du mauvais côté: c’est impossible, même en y mettant toutes mes forces.
Avec le temps, j’ai compris que mon runner ressent ce que je ressens quand j’essaie de reprendre contact avec mes parents. Et c’est horrible. Tu te sens nul, tu vois passer le temps, tu aimerais pouvoir y arriver. Tu as peur, tout le temps. La vie ne t’attend pas et j’ai essayé de rester sans donner signe de vie mais ça te crucifie au bout d’un moment, parce que des parents, on n’en a pas 40. Alors ça donne exactement ce que décrivent les très nombreux chasers qui se plaignent de l’attitude de leur runner: j’appelle mais sans prévenir, pas régulièrement, et puis c’est suivi de périodes de silence inexpliqué et sans excuses. Pourquoi? Parce que je le fais quand je PEUX. C’est tout. Des fois, c’est juste impossible. Mais je pense à eux tout le temps.
Alors je comprends très bien mon runner.
Et je lui pardonne.
C’est comme ça.
Coucou,
Oui c’est intéressant ce que tu expliques vis à vis de ta relation avec tes parents.
Certaines situations permettent en effet beaucoup de se mettre dans la peau l’un de l’autre afin de se comprendre.
Je compatis, j’ai moi-même eu des relations très difficiles avec mes parents. Je sais que c’est très difficile à entendre, mais souvent, ils ont fait du mieux qu’ils pouvaient, avec ce qu’ils avaient vécu eux mêmes. Ça ne signifie pas que tu dois tout pardonner et tout laisser passer. Seulement, qu’ils ont eux aussi eu de très grandes blessures, sur lesquelles ils n’ont pas forcément réussi à travailler, et c’est triste pour tous, pour toi, et pour eux aussi, car ils se sont construits en fonction de leurs blessures, comme nous d’ailleurs avant qu’on conscientise peut-être plus tôt qu’eux certaines choses.
On blâme souvent les parents, souvent, ils ont besoin de compassion. Particulierement le parent avec qui il y a eu le + de colère, de rancoeur, de choses qui ont blessés. Ça peut nécessiter de prendre ses distances et c’est tout à fait compréhensible lorsque le dialogue n’est pas possible et a sens unique. Je te souhaite beaucoup de courage dans cela, ayant traversé cela avec mes parents, je compatis et comprends la difficulté, ainsi que la souffrance. Prends soin de toi c’est l’essentiel.
Pour le runner, oui c’est assez difficile, il vit dans un monde d’illusions où il se ment bcp à lui même, c’est très difficile de prendre le risque que de s’aligner à lui-même. Souvent il n’y a qu’avec le chaser qu’il est différent, et ça le perturbe énormément. Ne voulant pas sortir de son monde d’illusions dans lequel il se sent ”en sécurité” mais dans une grande souffrance pourtant, hop il fait l’autruche.
C’est très difficile pour les deux polarités honnêtement
C’est une approche très intéressante et éclairante pour les couples dont la réalité ne concrétise pas leur union depuis plusieurs années. Il faut effectivement savoir mettre un stop et tourner le regard vers nous-même pour avancer. Cette vision pragmatique (statistique) permet une remise en question tout à fait justifiée. Chaque couple avance sur un parcours unique. Il est approprié de se demander si les retrouvailles existent réellement, du moins, il est sain de se questionner sur ce type de chemin.
De mon point de vu, cette question restera sans réponse, du moins, encore un bon moment. Je crois que certains couples se réunissent. Ils sont possiblement peu, voir rare. Discrets, car dotés d’une lanterne intérieure, ils n’ont besoin de rien d’extérieur à eux pour éclairer leur route. Leur réalisation n’a pas à être connue ni publique. Ils accomplissent leur travail en arrière plan. Leur discrétion entretient le grand mystère, c’est très bien ainsi.
Chaque parcours est unique, et toutes les routes sont les bonnes. Le résultat correspond à une progression. La patience est la clé.