Au cours de mes quatre années de coaching sur le thème des flammes jumelles, j’ai pu distinguer quatre groupes différents de flammes jumelles.
Tout du moins, quatre groupes de personnes se reconnaissant dans le parcours de flammes jumelles.
Cette distinction est importante car en fonction du groupe auquel “on appartient”, la perception d’être flamme jumelle peut radicalement changer.
Petit rappel : ce que je vais partager ici est basé sur les observations des retours des coachés en séance et des questionnaires qu’ils remplissent.
L’information provient donc de personnes se reconnaissant ou s’identifiant comme “flammes jumelles”, que le concept “flamme jumelle” soit vraie dans l’absolu ou pas.
Flamme Jumelle Groupe A :
Ce groupe correspond aux personnes qui se reconnaissent dans le rôle de “Chaser” et ont croisé la route d’une personne avec qui la “connexion” s’est faite souvent par un simple échange de regards.
Une fois cette “connexion établie”, le Chaser va penser à l’autre pendant des mois, voire des années.
Dans ce cas, il s’agit simplement d’une rencontre ; il n’y a ni télécommunication, ni relation charnelle, ni interaction réelle entre les deux personnes du “binôme”.
Exemple : Marie travaille dans une grande entreprise.
Un jour, à la machine à café, Marie croise le regard d’une personne et ressent “la connexion”, ce sentiment d’évidence.
Cependant, mis à part croiser cette personne dans les couloirs de l’entreprise une fois de temps à autres, il n’y aura aucun dialogue, rien de plus.
À part de ce moment-là, Marie va penser tous les jours à cette personne, entrer dans l’illusion d’une relation romantique, projeter des attentes sur ce qu’elle aimerait qu’il se passe et comment.
En fait, le Chaser est sujet à la “limerence” (voir article 1 et 2 sur le sujet.) ou à la “cristallisation“.
Fréquence d’interaction relationnelle : très faible, voire nulle.
Flamme Jumelle Groupe B :
Dans ce groupe, le Chaser rencontre le Runner, et la “connexion s’établit”, que ce soit par un échange de regards (le plus souvent) ou par le toucher. Il y a ici des interactions physiques, et il peut y avoir des relations charnelles ainsi que de la télécommunication (WhatsApp, etc.).
Cela pourrait sembler une relation normale, mais en réalité, pas tout à fait.
La fréquence des interactions dans ce type de groupe est de l’ordre de quelques fois par an seulement.
Environ 3 à 10 fois par an.
Autrement dit, la “lune de miel” dans ce type de relation peut durer des mois, voire des années.
En ne voyant l’autre seulement quelques fois par an (environ 3 à 10 fois), il peut s’écouler des semaines, voire des mois, d’attente positive avant de retrouver la personne.
Dans ce type de groupe, il est également difficile de bien comprendre la psychologie du Runner car on ne passe pas suffisamment de temps avec lui pour vraiment le connaître.
Autrement dit : on ne connait que certains aspects du Runner tout au plus et en général les “positifs”.
Finalement, dans ce genre de relation, on a “le beurre et l’argent du beurre” sans les kilos qui vont avec.
En raison de la connexion intense et de la configuration particulière de la relation, celle-ci est impossible, distante, et génère beaucoup d’attentes positives (pendant la lune de miel), mais elle laisse surtout place à des fantasmes et de l’idéalisation.
Lorsque les problèmes commencent, en raison du contexte et de la dynamique relationnelle, le Chaser élabore de nombreux scénarios pour expliquer pourquoi les choses dérapent. Surtout quand l’autre fait des vas-et-viens.
Cependant, comme il ne connaît pas vraiment son “autre”, il peut facilement adhérer aux discours simplistes et idéalistes qui lui sera alors proposé.
Fréquence d’interaction relationnelle : 3 à 10 fois par an.
Flamme Jumelle Groupe C :
Dans ce groupe, on retrouve une dynamique relationnelle plus classique, avec des rencontres plus fréquentes, de l’ordre de 2 à 6 fois par mois. On ne parle plus de mois d’attente mais de jours ou semaines.
Ici, les deux personnes peuvent se voir chaque semaine pendant la lune de miel.
Comme d’habitude, il y a une connexion, que ce soit par un regard ou un contact, une relation charnelle (en général) et beaucoup de télécommunications.
Fréquence d’interaction relationnelle : 2 à 6 fois par mois.
Flamme Jumelle Groupe D :
Dans ce groupe, l’interaction a lieu presque tous les jours, car le contexte le permet : collègues de bureau, associés dans la même entreprise.
On y trouve aussi des personnes qui ont formé un couple “en bonne et due forme” dès le début de la relation jusqu’à la fin de la lune de miel.
Fréquence d’interaction relationnelle : tous les jours, avec la possibilité d’avoir formé un véritable couple pendant un temps.
Le facteur important de cette classification
Cette “classification” est basée sur la fréquence d’interaction relationnelle des flammes jumelles que j’ai pu coacher au cours des quatre dernières années.
Cette fréquence d’interaction est particulièrement importante car :
- Plus on interagit avec l’autre personne, plus on connaît sa psychologie.
- Moins on interagit avec l’autre personne, moins on connaît sa psychologie.
Ainsi, moins on connaît la psychologie de l’autre, plus il y a de chaînons manquants qui empêchent d’expliquer “pourquoi les choses ont pris cette tournure”.
Comme le Runner est un profil peu loquace, il ne faut pas compter sur lui pour répondre aux questions, on se tournera alors vers l’extérieur.
En conséquence :
- Moins on interagit avec l’autre et plus on risque d’être dans l’illusion, le fantasme, la fantaisie, l’idéalisation.
- Moins on interagit avec l’autre et plus on est dans la confusion et plus on cherchera des réponses.
Autrement dit, le Chaser peut alors se retrouver de plus en plus perdu dans le labyrinthe de l’incompréhension.
Qui dit être perdu, dit chercher des réponses pour “comprendre”.
C’est en partie pour cette raison que, lorsque j’avais fait une recherche sur YouTube en tapant “flamme jumelle” à l’époque, 94 % des chaînes qui apparaissaient dans les résultats de recherche étaient liées au tarot et à la médiumnité.
Thématiques proposant d’apporter les réponses aux Chaser en confusion et non d’aller fouiller dans le disque dur du chaser pour en faire sortir les réponses déjà existantes.
Et c’est aussi une des raisons pourquoi la relation flamme jumelle n’est pas vu comme une relation toxique sauf par certaines personnes de groupe C et D (ceux qui ont eux le plus d’interaction avec leur “runner”.
Ceci dit, toute relation FJ n’est pas forcément toxique, car justement, cela va dépendre de l’interaction et donc du groupe auquel elle appartient.
En effet, dans les groupes A notamment, il impossible de dire que la relation est saine ou toxique vu que l’interaction est nulle.
Pas mal de FJ sont dans ce cas là.
Dans le groupe B également, car on voit la personne que quelques fois par an et on a que les avantages et pas les inconvénients.
Autrement dit pour beaucoup de personnes faisant partie du groupe A et B, il y aura une levée de bouclier quand on va dire que la relation est toxique.
Ceci n’est pas grave car n’ayant pas eu le temps d’apprécier la pleine psychologie du Runner au final :
On ne sait pas qui il est. Le résultat de la relation ne peut pas être dite saine ou toxique.
On va alors protéger le récit flamme jumelle.
Mais le point important est celui-ci :
Les personnes des groupes A et B se reconnaissent dans le récit des flammes jumelles, car dès qu’on ressent un sentiment d’évidence ou de connexion profonde envers une autre personne, on se reconnaîtra dans le parcours FJ.
Particulièrement pour les personnes du groupe A, on constate que “tout se passe dans leur tête”.
Ce point est vraiment important car, bien que cela soit évident en expliquant le comportement des personnes du groupe A, en réalité, ce phénomène est présent dans tous les groupes.
Cependant, pour les groupes B, C, et D, comme il y a des interactions réelles avec le “Runner”, on confond alors notre propre “illusion mentale” avec les faits, car on échange bien avec l’autre, il nous dit qu’il nous aime, il y a bien du charnel etc.
On perd alors de vue que, d’abord et avant tout, tout s’est déclenché dans l’esprit du Chaser, bien qu’il puisse y avoir une certaine réciprocité de la part de l’autre personne dans les cas B, C, et D.
Cela montre bien que le sentiment d’évidence, qui est le critère mis en avant par “toutes les flammes jumelles” pour prouver qu’elles sont FJ, est complètement illusoire.
Autre fait important : lorsque j’ai des personnes du groupe A au téléphone qui me disent que leur “Runner” n’est pas éveillé au lien, je les invite alors à contacter cette personne afin d’en avoir le cœur net.
Ici, on fera face à trois types de Chasers :
1 – Le Chaser dans le refus de contact.
À l’idée de contacter l’autre personne pour en avoir le cœur net, ce type de Chaser refusera d’essayer.
Il restera alors empêtré dans sa propre illusion.
En fait, il a peur de se rendre compte qu’il se fait des films.
Finalement, “il se protège” lui-même d’une vérité inconfortable qui pourrait émerger s’il entrait en contact.
2 – Le Chaser dans le déni.
Ce type de Chaser prendra contact avec cette personne, mais celle-ci exprimera clairement son désintérêt.
Le Chaser entrera alors dans le déni et dira que son autre n’est pas éveillé au lien, voire qu’il nie carrément le lien.
Lien qui existe uniquement dans la tête du Chaser, car il désire ardemment une réciprocité qui n’existe pas.
3 – Le Chaser en déroute.
Le Chaser prendra contact avec cette personne, qui exprimera clairement son manque d’intérêt.
Le Chaser, face à l’évidence, reviendra vers lui-même pour se demander ce qui ne va pas chez lui, car il était persuadé que c’était réciproque.
Là où cela devient subtil
Là où cela devient subtil, c’est lorsque le Chaser fait partie des groupes B, C, ou D, car il y a alors de véritables interactions avec l’autre personne.
À ce moment-là, il sera bien plus facile de se perdre dans sa propre illusion car on s’accrochera aux mots, aux dires, aux faits qui corroborent notre système de croyances.
On mettra bien évidemment de côté toutes les incohérences du parcours ou du discours de l’autre personne qui viendraient “montrer” que cela ne tient pas la route.
Ainsi, dans les groupes A, B, C, et D, on se réfugie dans le tarot et les vidéos YouTube qui nous disent que “l’autre est bien notre autre”, que le lien “flamme jumelle” existe bien, et le Chaser est content car il entend ce qu’il veut entendre.
Pourtant :
Le Chaser n’est pas libre mais emprisonné en lui-même car il ne peut pas concrétiser la relation, puisque cela ne dépend pas de lui, et il ne peut/veut pas faire sa vie ailleurs.
Quel lien divin ! 🤣 Voir l’article sur la double contrainte du Chaser.
L’auto-embrasement du Chaser
L’intérêt de cette classification est de mettre en avant le groupe A, puisque pour celui-ci tout se passe dans sa tête.
Cela permet de mettre en évidence cet “auto-embrasement intérieur“, déclenché par la rencontre avec une personne. Cependant, celui-ci est également valable pour les groupes B, C, et D.
Même si c’est nettement moins visible pour ces groupes, cet auto-embrasement n’est pas moins intense.
Cependant, on le remarque beaucoup moins car il y a une réponse de l’autre côté.
Pourtant, le sentiment d’évidence que l’autre est “son autre”, dès la première rencontre, est le point de départ de l’auto-embrasement.
La différence, entre les groupes A, B, C, et D, est que l’on va avoir d’un côté :
- Pour le groupe A : l’immense envie de réciprocité du Chaser, qu’il projette sur l’autre.
- Pour les groupes B, C, D : Une certaine réciprocité réelle du Runner.
Autrement dit, bien que le Runner ressente une certaine réciprocité, il va très vite comprendre qu’il peut exploiter l’auto-embrasement du Chaser pour obtenir ce qu’il veut, quand il le veut, dans la mesure qu’il veut, en offrant quelques “petits gestes” d’attention, d’amour, ou de mots doux lorsqu’il veut quelque chose ou pour maintenir la relation.
Le Chaser mettra longtemps à s’en rendre compte, car chaque petite attention envoyée par le Runner va alimenter/raviver son feu intérieur.
C’est là que le discernement et le raisonnement logique entrent en jeu, en examinant les faits, rien que les faits et uniquement les faits.
Car si d’un côté le Chaser s’auto-embrase tout seul et que ce feu intérieur est aussi alimenté par le comportement du Runner, il y aura une différence monumentale entre les attentes d’un côté et les faits de l’autre.
Et c’est pourquoi le Chaser entre dans une telle confusion.
En réalité, la profondeur de sa confusion est proportionnelle à la hauteur de son illusion (auto-embrasement).
Ainsi, lorsque la relation s’effondre, le Chaser ne comprend pas ce qui s’est passé, car “tout était si magique”.
Pour lui, les choses auraient dû continuer ainsi, passer aux étapes suivantes et non aboutir à la rupture.
Dans cette lune de miel, pour les groupes B, C, et D, il y a un certain degré de réciprocité, mais également une part de manipulation de la part du Runner.
C’est ce qui permet au Chaser de se laisser totalement tromper par son propre système d’illusions (auto-embrasement émotionnel, projection, idéalisation).
Le temps que le Chaser mettra pour retrouver la réalité dépendra de chaque personne. En fait, le début sera très difficile (nuit noire de l’âme) : l’autre comblait un manque, puis la relation s’effondre, provoquant un immense sentiment de vide.
Ensuite, plus le Chaser ouvrira les yeux, plus il se rendra compte qu’il était sous l’influence de ses propres programmations mentales et surtout d’une certaine indisponibilité émotionnelle.
Bien que l’on aime dire que le Chaser est l’âme éveillée en premier car elle a “perçu le lien”, par son sentiment d’évidence, en réalité, le Chaser est alors complètement endormi. Il croit dur comme fer à un ressenti intérieur qu’il prend pour vérité. La suite du parcours montrera la vérité par les faits, uniquement les faits.
Ainsi, l’éveil du Chaser commence avec la nuit noire de l’âme, première étape des huit étapes de l’éveil spirituel.
Et cet éveil spirituel consiste à s’extraire, à s’émanciper de nos systèmes de croyances et conditionnements.
En fait, plus le chaser sort de la nuit noire de l’âme et commence à se questionner, plus
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