Le fuel motivationnel du Manque

Au cours de ton aventure en développement personnel tu vas souvent faire face à tout un tas de livres, d’exercices et de manières de voir les choses qui n’ont qu’une seule promesse : t’amener vers le bien-être.

Et si en théorie c’est bien, en pratique, très peu parlent du point clé qui permet d’y arriver. Je dis très peu, car certains le font comme notamment Esther & Jerry Hicks.

Tout le monde sur la planète fait ce qu’il fait dans un seul et unique but : avoir un mieux-être.

• Ainsi, un fumeur fume, car il pense qu’en fumant il obtiendra un mieux-être.
• Un mec jaloux tape sa crise pour soulager une tension intérieure.
• Un perfectionniste utilise le contrôle afin d’obtenir un mieux-être.
• Un dépendant affectif devient un pot de colle, car il cherche un mieux-être.

Le hic c’est que si ces exemples semblent facile à comprendre, la grosse majorité du temps on ne met pas notre attention là ou il faut et tu vas voir pourquoi.

La Face cachée de la triade infernale

Dans cette recherche du bien-être, on oublie souvent une composante cruciale : l’état émotionnel de départ. Et c’est normal, car c’est ce point de départ qui va devenir le fioul motivationnel qui nous poussera à X ou Y.

Aussi, on tente souvent de fuir cet état de base en optant pour la stratégie X ou Y. Et c’est d’autant plus vrai quand l’état émotionnel est désagréable.

Le mental fera une oblitération de cet état de base pour te diriger vers le bien-être et t’axer sur la solution ou système de compensation.

Le hic, c’est que l’état désagréable de base est souvent créé par le mental, qui propose ensuite une solution sur laquelle tu vas mettre toute ton attention jusqu’à en oublier, qu’à la base, tu fuis un état émotionnel désagréable.

On retrouve ce genre de mécanisme un peu partout et notamment dans le parcours FJ où tout le monde prend cher émotionnellement, mais parle d’Amour inconditionnel.

C’est un système de compensation du mental ego face à une réalité insupportable. Le déni peut prendre bien des formes, notamment en produisant des émotions positives face à une situation inconfortable.

C’est pourquoi je dis souvent :

Si tu penses encore à cette personne, même de manière positive, c’est que tu n’as pas fini de guérir, car ton mental ego produit encore, sans ton consentement, des pensées, images, sons, émotions et sensations sur cette thématique.

Le constat final est donc le suivant : la thématique est encore présente en toi.

Sauf que maintenant c’est positif et on sera alors moins regardant et on évitera soigneusement d’y toucher.  C’est là qu’on fera face à plein d’interprétations et dérives ou on théorisera sur tout pour expliquer un constat tout simple :

Comme je pense encore à l’autre quoi que je fasse :
c’est un lien incassable/lien divin/plan divin.

En fait c’est :

Comme je pense encore à l’autre quoi que je fasse :
c’est que j’ai encore des cycles non résolus créés par mon mental ego.

Et par conséquent, le fait de penser à l’autre de manière positive est encore un système de compensation, c’est-à-dire une solution trouvée par le mental ego pour combler/masquer/maquiller une peur.

La Source motivationnelle de toute cette opération est le manque et la peur.

Dans 100% des cas étudiés avec lesquels je creuse sur ce sujet cela se vérifie. C’est entre autres lié à ce que l’on appelle le déni de la posture de victime. En fait tout ceci est un simple système de compensation.

État de base & système de compensation

Si on en revient à notre état émotionnel de base, voici un exemple avec une personne perfectionniste. Le perfectionniste vit un état de base d’insécurité, il cherche alors le contrôle afin d’obtenir plus de sécurité, donc un mieux-être.

Insécurité -> Contrôle -> Sécurité

Ce type de schéma-là, on le vit tous dans différentes situations, sur différents états émotionnels et cela pilote les comportements. Ici le perfectionniste tente alors de s’extirper de son sentiment de mal-être via le contrôle.

Mais à quel moment le perfectionniste s’occupe réellement de la Source de ce mal-être ?

Même si c’est ce qu’il croit faire avec sa stratégie de compensation, il ne s’en occupe réellement jamais, car la Source du problème sont des lignes de codes générées par le mental ego produisant un état de manque.

Cet état de manque est constaté furtivement par le perfectionniste qui, ne s’y arrêtant pas vu que c’est désagréable, partira en trombe dans une quête d’une solution afin d’atteindre un mieux-être.

Le Perfectionniste devra alors, chaque fois qu’il ressent de l’insécurité, utiliser sa solution pour obtenir plus de sécurité, mais comme cela est temporaire, il sera alors addict à sa propre solution et donc addicte à son cycle :

Insécurité -> Contrôle -> Sécurité

Le problème réel est en fait celui-ci :

• L’insécurité est créée par des lignes de code du mental d’ego.
• La solution est générée par le mental ego.

Autrement dit, le perfectionniste pensant être conscient, ne fais que mettre en place une solution suggérée par le mental à un problème créer par le mental.

Maintenant voici ce qu’il faut regarder. La triade est alors celle-ci :

Insécurité -> Contrôle -> Sécurité

Si tu as un boss perfectionniste, tu verras qu’il est totalement axé sur la partie contrôle (solutions mises en place) en vue d’obtenir le résultat (ici sécurité). Car c’est sa manière à lui de ressentir un “mieux-être”.

À aucun moment il ne travaille sur la Source du problème :

Les lignes de codes qui génèrent cette insécurité qui le pousse à un contrôle en vue d’obtenir plus de sécurité.

Il croit qu’il le fait, car il “met des solutions en place” le contrôle, mais cela reste temporaire. Il traite le symptôme et non la cause.

Du coup, dans ta vie de tous les jours, à quel point tu t’occupes de ces états de manques pour les libérer ?