Beaucoup parlent d’hypersensibilité, mais la vivez-vous réellement ?
hypersensibilité c'est quoi au juste?

Beaucoup parlent d’hypersensibilité, mais la vivez-vous réellement ?

L’hypersensibilité est un sujet de plus en plus populaire, mais il est souvent mal compris.

Beaucoup de personnes se disent hypersensibles sans réellement savoir ce que cela implique d’un point de vue clinique.

Alors, qu’est-ce que l’hypersensibilité ? Comment la différencier d’une simple sensibilité ?

Quels sont les critères pour l’identifier ? Cet article vous apporte un éclairage précis sur cette caractéristique psychologique.

Qu’est-ce que l’hypersensibilité ?

L’hypersensibilité est une caractéristique neurobiologique qui concerne environ 20 % de la population. Ce n’est ni une pathologie ni un trouble, mais un trait de personnalité identifié par la psychologue Elaine Aron, qui a introduit le concept de “Personnes Hautement Sensibles” (HSP – Highly Sensitive Person) dans les années 1990.

Concrètement, l’hypersensibilité se traduit par une réceptivité accrue aux stimuli externes (bruits, lumière, odeurs, énergie des autres) et internes (émotions, pensées, sensations corporelles). Une personne hypersensible vit les événements avec une intensité émotionnelle supérieure à la moyenne, ce qui peut être un atout ou un défi selon la manière dont elle gère cette sensibilité.

Les critères cliniques de l’hypersensibilité

Pour déterminer si une personne est réellement hypersensible, la psychologie clinique définit plusieurs critères :

1. Hyper-réactivité émotionnelle

  • Les émotions sont ressenties de manière plus vive et intense.
  • Une grande empathie, ressentant les émotions des autres presque comme si elles étaient les siennes.
  • Une tendance à pleurer facilement (de joie comme de tristesse).

2. Sensibilité sensorielle accrue

  • Forte sensibilité aux bruits forts, aux lumières vives ou aux odeurs intenses.
  • Réactions physiques au stress (fatigue rapide, tensions musculaires, maux de tête).
  • Besoin d’un environnement calme pour bien fonctionner.

3. Profondeur de traitement de l’information

  • Tendance à beaucoup réfléchir avant d’agir.
  • Sens de l’observation très développé, capable de percevoir des détails que d’autres ne remarquent pas.
  • Penchant pour la créativité, l’intuition et la philosophie.

4. Facilité à être submergé par le stress

  • Une surcharge émotionnelle rapide lorsqu’il y a trop de stimuli ou de responsabilités.
  • Besoin fréquent de solitude pour se recentrer.
  • Fatigue émotionnelle après des interactions sociales prolongées.

Ces critères permettent de mieux cerner ce qu’est réellement l’hypersensibilité et d’éviter de la confondre avec une simple émotivité ou une réaction temporaire au stress.

Comment savoir si l’on est hypersensible ?

Avec la montée en popularité du concept, beaucoup de personnes pensent être hypersensibles simplement parce qu’elles sont sensibles aux émotions ou qu’elles ressentent du stress. Mais comment savoir si on est réellement hypersensible ?

1. Faire un test clinique

Des tests comme le HSP Scale d’Elaine Aron permettent d’évaluer son niveau d’hypersensibilité. Ces tests sont basés sur des critères psychométriques et donnent un aperçu fiable de votre profil.

2. Observer ses réactions quotidiennes

  • Êtes-vous souvent épuisé après une journée sociale ?
  • Les conflits et les critiques vous affectent-ils plus que la moyenne ?
  • Avez-vous besoin d’un temps de récupération après des événements intenses ?

Si ces éléments vous parlent fortement et de façon récurrente, cela peut être un signe d’hypersensibilité.

3. Vérifier la constance de ces traits

L’hypersensibilité n’est pas une réaction temporaire à un stress, mais un trait de personnalité stable. Si ces caractéristiques sont présentes depuis l’enfance et se manifestent dans tous les domaines de votre vie (travail, relations, gestion des émotions), alors il est probable que vous soyez hypersensible.

Hypersensibilité ou traumatisme émotionnel ?

Il est important de différencier l’hypersensibilité innée d’une sensibilité émotionnelle acquise due à des traumatismes. Une personne ayant vécu des expériences difficiles peut développer une hypervigilance émotionnelle, ce qui peut ressembler à de l’hypersensibilité, mais qui est en réalité une réaction au stress ou à un trouble anxieux.

Les hypersensibles de naissance ressentent tout intensément depuis toujours, tandis qu’une personne ayant subi un choc émotionnel devient sensible après un événement spécifique.

Comment mieux vivre avec son hypersensibilité ?

Si vous êtes hypersensible, voici quelques conseils pour mieux gérer votre sensibilité au quotidien :

Accepter sa nature : Plutôt que de lutter contre votre sensibilité, apprenez à la considérer comme un atout.
Éviter la surcharge sensorielle : Privilégiez un environnement calme et des moments de solitude pour vous ressourcer.
Apprendre à poser ses limites : L’hypersensibilité rend vulnérable aux relations toxiques ; il est donc crucial de savoir dire non.
Pratiquer la pleine conscience : Des techniques comme la méditation, la respiration ou la cohérence cardiaque aident à canaliser les émotions.
Travailler sur son estime de soi : Les hypersensibles ont souvent une tendance à l’autocritique excessive. Se valoriser est essentiel.

L’hypersensibilité, une force quand elle est bien comprise

L’hypersensibilité est un trait de personnalité réel et mesurable qui ne doit pas être confondu avec une simple émotivité ou une hypervigilance due à un traumatisme. Pour savoir si vous êtes véritablement hypersensible, il est essentiel de vous référer aux critères cliniques établis et d’observer si ces caractéristiques sont présentes depuis toujours.

Bien gérée, l’hypersensibilité devient une force : une intuition plus fine, une grande créativité, une empathie sincère. L’important est d’apprendre à l’accepter et à l’adapter à son mode de vie pour en tirer le meilleur.

Pour aller plus loin :

Alexis Faure

⛓️‍💥 Coach & Praticien en :
🧘‍♀️ EFT ❘ PNL ❘ SDN ❘ MCBT ❘ DTMA
🌱 Désactivation des Traumas
🌱 Transformation Consciente
☀️ Se libérer de la souffrance FJ : ICI

1 comment

  • Article qui résume bien ce qu’est l’hypersensibilité.
    Et je crois même que c’est à cause de nos caractères utopistes que beaucoup d’entre nous sont tombés (ou presque) dans le panneau “FJ” et peuvent avoir tendance à la limerance qui est encouragée par le discours FJ.
    Il est normal quand on fait partie des 20% d’hypersensibles, de se sentir en décalage, très seuls, quand on doit entrer dans le moule des 80% qui ont un rapport au monde différent. Puisque de tout temps, la majorité l’emporte, et les grandes lois qui régissent le monde sont faites pour ces 80%, là où les autres devront trouver des stratégies d’adaptation à un fonctionnement qui diffère du leur.
    C’est donc très tentant de croire aux histoires fantaisistes pseudo spirituelles car les hypersensibles ont plus de mal à s’assumer, se sentir à leur place, à trouver l’amour qu’il idéalisent….
    C’est un peu comme si enfin, il y avait une voie pour nous…toutes les promesses en un seul package: trouver sa mission de vie, sa place dans le monde et l’amour de sa vie divin…la fusion, alors que l’amour c’est justement de composer avec l’autre, de se compléter, de s’élever dans nos différences et certainement pas de fusionner ou de forcément avoir une “mission de vie commune” (“les flammes jumelles universelles” de rang supérieur, on vous voit XD). C’est en ça que hameçonner des gens en vulnérabilité et leur vendre du rêve, se rapproche de la mécanique sectaire (+ le langage réservé au initiés). Là où personnellement ça me fait flipper, c’est quand des psy (diplômés, pas les sorcières et coach de tik tok et cie), des gens qui semblent tout à fait censée, se croient FJ, et encourage leurs patients dans ce qui s’appellent “le parcours FJ”. Problème de déontologie d’encourager à un trouble de l’attachement (vu que si fj, alors runner= à l’instant T amour non réciproque, souffrant), là où un thérapeute doit normalement apporter guérison, mieux être et autonomie affective…et amener la personne à être elle même en dehors de tout dogme ou conditionnement extérieur. Suivre son propre chemin et pas celle du “parcours FJ”.
    Mais, si on est hypersensible, malgré la faille qui peut nous attirer dans des mirages au début, on a aussi de très bonnes facultés d’analyses et la pensée en arborescence ne peut pas ignorer les détails, toutes les données, donc à mon sens, on ne peut pas adhérer aveuglément à un concept qui dit tout et son inverse, un peu comme, si le concept était le pervers narcissique que les sensibles empathiques attirent, mais on sent que ça cloche, et une fois l’expérience comprise, apprise, on sait les sentir les personnes ou concept fake à des km…
    Selon moi c’est en ça qu’on s’éveille dans l’expérience, c’est un apprentissage pour ne plus jamais avoir des croyances type new age, trop utopistes, trop perchées et enfin affiner son discernement et se faire confiance plus vite lorsque l’on voit des incohérences, même si la masse se précipite dedans et que ça fait le buzz et que tout le monde s’auto proclame coach FJ sans avoir compris tout les tenants et les aboutissants du truc…C’est enfin réconcilier sa part intellectuelle et pragmatique et ses utopies, envie de spiritualité….
    C’est découvrir à quel point la base indispensable, le socle de la spiritualité prend racine de façon ancrée et pragmatique, et ne plus prendre des vessies pour des lanternes.

    Quand on est hypersensible de naissance, et qu’on voit que
    ça “devient à la mode” ça hérisse un peu le poils…pleins d’humains normalement sensibles, se proclamaient hyper sensibles car créatifs, intuitifs etc, en revanche dès qu’on aborde le côté “sombre ou souffrant” (je ne vais les citer puisqu’ils sont dans l’article), ces personnes ne se reconnaissaient plus dedans. Ca ne flatte plus les égos. Alors que quand tu le vis, tu sais à quel point il y a une face cool et une face souffrante (à l’état brut, sans avoir fait de thérapie ou trouvé sa voie, son entourage sain, ses ressources pour la réguler etc).
    Ceci étant dit, ce n’est pas lié à un diagnostique clinique, et même si les données sont scientifiques à ce sujet…reste que c’est comme les FJ, de l’auto proclamation, et de la subjectivité. Le test peut très bien déclencher un effet barnum, il faudrait le faire remplir par la personne elle-même mais aussi par son entourage proche, pour éviter les biais de minimisation ou d’amplification, comme cela se pratique en psychiatrie.
    Le ratio 20% d’hypersensibles et 80% de normaux-sensibles est le même chez les animaux, c’est pour la survie des espèces, car les “compétences innées” des uns et des autres se complètent bien, notamment pour les animaux en “meutes”, mais même pour les plus solitaires dans une situation c’est l’animal hypersensible qui va se faire bouffer, et dans l’autre c’est lui qui aura la meilleure stratégie de survie grâce à cette hypersensibilité justement…un peu comme si le cerveau reptilien du mode alerte/ éponge était le plus souvent en action, compétent en situation de “crise” ou d’urgence, mais fatiguant car inutile au quotidien quand il n’y a pas de danger imminent.

    TOUS ces traits de caractères cités dans l’article concernent aussi les personnes avec un diagnostique TSA léger sans déficience intellectuelle, qui par méconnaissance de ce qu’est l’autisme et de son large spectre (ou autre neuro-atypie, HPI, TDA/H même combat) et par validisme intériorisé du fait de la méconnaissance générale, et qu’ils ont le “cul entre deux chaises” entre un autiste chez qui ça se voit et un neurotypique avec qui ils se sentent en décalage, va les faire s’auto-proclamer hypersensibles…Et des années plus tard la trentaine, quarantaine, cinquantaine passée, vont avoir un diag de TSA léger sans DI…(et/ou tdah, HPI), après un burn out ou autre, j’en ai vu beaucoup des comme ça…

    La seule différence c’est que maintenant on nomme ces choses, on les médiatise plus, mais avant ces personnes existaient déjà, juste cela faisait parti de leur être depuis leur naissance, et comment se dire que l’on est plus “sensible” qu’une norme (personnalité), ou un degré au dessus “neuro-atypique” (trouble du développement/ cerveau différent), si l’ont vit avec depuis toujours et que cela fait donc parti de notre norme à nous?

    C’est comme cela que des humains normalement sensibles (un humain ne peut pas être non sensible ou alors le ratio doit être très très faible, genre les vrais psychopathes où les gens qui ne ressentent pas la douleur physique/ émotionnelle, sinon humain= sensible), se retrouvent à dire à des très très très sensibles, “on est tous un peu hypersensibles”, maintenant ont dit aussi ça aux autistes ou TDA/H qui ont compensé toute leur vie en public et qui se mangent aussi des “on est tous un peu autistes/ tdah”, “t’as pas l’air autiste”, puisque ponctuellement ces gens peuvent avoir des traits associés à ces diag mais c’est suffisamment rare chez eux pour que ça ne mettent pas en difficulté, et donc, non, ne fasse pas d’eux des hypersensibles, tdah, autistes…pas même un peu. Personne n’irait dire à un amputé, on a tous un peu des moignons à la place des jambes ou des bras.

    Bref, pour moi tout cela rejoint surtout le fait que chaque humain est sensible et singulier, et que remplir le “besoin d’appartenance” de la pyramide de Maslow est devenu très complexe de nos jours, tant de moyens de communication ultra rapide (réseaux sociaux, IA, 5G) et à la fois tant de sentiment de solitude, non-dits, malentendus, quel paradoxe…
    Quand on est hypersensible (voir qu’on cumule une ou plusieurs neuro-atypie avec) on se sent décalé, puis on découvre, si tenté qu’on creuse, que finalement, plein de gens à priori plus en osmose avec la masse des 80%, vit aussi à son échelle, à ses moments, ce sentiment de solitude, de décalage…et qu’en plus, comme chercher à tout comprendre, analyser, décortiquer, s’adapter, ne fait pas partie de leur stratégies de survies depuis l’enfance, certains passent des vies à ne jamais se rencontrer eux mêmes, à suivre une normalité toute balisée, à se faire une crise existentielle de la quarantaine quand les atypiques en font régulièrement depuis toujours.
    Je ne sais pas ce que je préfère. Parfois j’envie les “simples d’esprits” dans le sens positif, simple, heureux du terme…
    Il y a quand même un livre dont le titre est “trop sensibles pour être heureux?”
    Mais si on m’enlevait cette hypersensibilité parfois si souffrante, autant qu’elle peut être une richesse, je ne sais pas si au final, ça serait mieux…J’ai l’impression qu’elle est toute à la fois la blessure et la béquille…il faut juste arriver à ce que le côté positif pèse plus sur la balance, prenne le dessus, et accepter que ça ne peut pas être H24 (pour ça aussi que me faire miroiter le concept de “complétude” c’est encore juste me vendre du rêve perso).
    Et ça clairement, c’est rare que cela soit inné chez l’humain. Ca s’apprend. Dommage qu’on apprennent aux enfants que des compétences intellectuelles et culturelles à l’école et pas des choses élémentaires de la vie, comme le consentement, la communication, la tolérance, toutes les palettes et couleurs et fonctionnement de l’être humain, le vivre ensemble quoi.
    Il faut prendre des Trump et des Poutine à la source à la maternelle, quand la personnalité est encore flexible, après c’est trop tard et on voit les dégâts…. Mettez des psy dans toutes les écoles, pas juste des “maitres et maitresses” qui bourrent les crânes de savoirs. Il faut apprendre les savoir-être aussi!

Alexis Faure

⛓️‍💥 Coach & Praticien en :
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