Quand deux personnes se rencontrent, elles peuvent être très proactives l'une envers l'autre.
- Certaines le font naturellement, persuadées d'avoir trouvé la bonne personne.
- D'autres jouent un rôle de conquête, mais une fois que l'autre est “accroché“, l'intérêt diminue.
Pour profiter pleinement de cette dynamique, elles veulent donc :
- Éviter toute intimité émotionnelle (puisque ce n'est pas le but).
- Éviter toute conversation sérieuse où elles devraient être transparentes sur leurs intentions.
- Éviter toute forme d'engagement.
- Multiplier les excuses pour ne pas avancer.
- Jouer la carte de l'incapacité (“je ne peux pas”, “je suis perdu”).
- Jouer la carte de la victime pour ne pas avoir à prendre de responsabilités.
En jouant sans cesse la carte de la victimisation, de l'indécision et de l'incapacité, cela permet de maintenir l'autre dans l'attente et de le rendre disponible pour de futurs “retours”.
C'est pourquoi l'un des deux va, par hasard (lol), jouer la carte de la communication floue, paradoxale et ambiguë.
Finalement : pour savoir qui est qui, il suffit de décortiquer la dynamique relationnelle :
Qui a fait quoi, où, quand et comment ?
Le mythe du “travail sur soi” pour atteindre la réunion
Déjà, seul le Chaser veut cette réunion… Ce qui plie le Game dès le départ !
Le comportement de l'autre a déjà montré 1000 fois qu'il/elle ne veut pas de la relation à 100 %, mais seulement :
- Quand il veut.
- Où il veut.
- Dans la mesure où il veut.
C'est là que certains Chasers finissent par croire qu'ils sont Runners.
Pourquoi tu te prendrais pour un Runner en tant que Chaser ?
Raison n°2 : Si tu te crois Runner en tant que Chaser, tu endosses alors la responsabilité du chaos relationnel.
L'avantage, c'est que si c'est ta faute, tu peux alors t'améliorer, t'éveiller et espérer la réunion.
Qui veut la réunion déjà ?
Le Chaser : LOL
Finalement, encore une fois, on retrouve le même schéma de pensée :
“Si je change, j'obtiendrai la réunion.”
Tu te rappelleras la chanson de Céline Dion :
“Je me changerai en or pour que tu m'aimes encore.”
- Le Runner, lui, ne fait pas d'efforts pour s'adapter au Chaser.
- C'est toujours le Chaser qui tente de se modeler et s'adapter pour éviter de faire fuir l'autre.
- Le Runner, lui, ne veut surtout pas endosser quelque responsabilité que ce soit et surtout pas être un bourreau.
L'impact de la manipulation psychologique
- Fuites
- Silences
- Renversements des rôles
- Gaslighting
- Techniques de la miette de pain
- Refus chronique de prendre ses responsabilités de la part du runner.
Une fois le cerveau en vrac, il peut se convaincre qu'il est le Runner.
Sauf qu'il y a un hic :
Cette personne qui se prend pour le Runner veut la réunion, et l'autre en face “bloque” l'accès à la réunion.
C'est donc déjà un non-sens que de t'appeler le “fuyant” qui fait “tout” pour obtenir la réunion que tu fuis…
Par exemple, elles peuvent insister pour tout gérer seules, même dans des situations où un soutien émotionnel serait bénéfique.
Difficulté à reconnaître et valider les émotions d'autrui :
Par exemple, lorsqu'un partenaire exprime de la tristesse ou du stress, elles peuvent répondre avec des phrases comme “Tu exagères” ou “Ce n'est pas si grave”.
Détachement et froideur émotionnelle :
Cela peut se traduire par un ton neutre, un manque d'expressions faciales ou un langage corporel distant.
Par exemple, éviter les contacts physiques affectueux ou ne pas dire “je t'aime”.
Hostilité face aux attentes émotionnelles des autres :
Par exemple, dire des phrases comme “Pourquoi as-tu toujours besoin de parler de ça ?” ou “Je ne suis pas là pour te rassurer en permanence”.
Tendance à rationaliser et intellectualiser les émotions :
Par exemple, plutôt que de reconnaître la souffrance émotionnelle d'un proche, elles vont répondre par des conseils pratiques ou analyser la situation de manière détachée.
Engagement excessif dans le travail ou les distractions :
Par exemple, travailler tard, être constamment sur son téléphone, ou s'investir de manière obsessionnelle dans des hobbies pour éviter les interactions émotionnelles.
Dépendance aux relations superficielles ou transactionnelles :
Par exemple, chercher des relations basées uniquement sur le plaisir ou l'utilité sans jamais développer d'attachement affectif.
Je ne vois pas en quoi le Chaser serait indisponible émotionnellement ?!
“Non mais je ne vois pas du tout en quoi, nous les Chasers, serions indisponibles émotionnellement au contraire !!”.
Et c'est là que cela devient intéressant.
Imaginons une pièce de monnaie, il y a pile, face, et la tranche.
Pile serait le Chaser dans la relation FJ.
Cependant, bien qu'il fasse tout pour l'obtenir, il n'y arrive pas car l'autre ne veut pas cette relation.
Du coup, pendant que le Chaser court derrière le Runner afin d'obtenir la réunion, il est dans l'insatisfaction, car dans la non-réalisation de son désir, ou dit autrement : il ne peut pas “finir son cycle”.
Il est alors dans le “j'aimerais mais je ne peux pas”.
Du coup, au sein de la relation FJ, on pourrait croire que le Chaser est disponible émotionnellement.
Sauf qu'en fait, pas vraiment…
Face serait le Chaser hors relation FJ.
Quand il s'agit d'aller explorer ce que j'appelle la porte des 2 milliards de personnes sur la planète, avec qui Cendrillon pourrait trouver chaussure à son pied, il y a, d'un coup, moins de volontaires !
Ce qu'on constate, c'est un Chaser qui :
- Soit tente d'aller ouvrir cette porte mais la referme assez rapidement,
- Soit va se contenter d'une relation un peu bateau histoire de…
- Soit veut le Runner ou rien.
C'est le Runner ou rien.
Comme le Chaser court derrière le Runner, il se croit “disponible” pour une relation, car l'intensité de l'émotionnel mis en jeu lui fait croire qu'il veut cette relation, alors que c'est une réponse traumatique.
Dans la relation FJ, on est surtout addict, comme un cocaïnomane à la puissance du ressenti vécu durant la lune de miel.
Cela donne alors l'impression que c'était LA voie et qu'on avait trouvé la bonne personne.
Bref, on se sent enfin vivant.
De l'autre côté…
- On va alors se dire que la vie ou une autre relation sera sans saveur, alors on reste accroché à l'idée de la réunion.
- On va également se dire qu'on ne pourra pas trouver une autre personne avec qui vivre des choses aussi intenses.
Sans t'en rendre compte, tu te fermes les portes tout seul et tu es encore dans un processus de manque où :
Si la relation te fait vivre une bonne intensité émotionnelle, alors c'est que c'est la bonne personne.
Alors que cette recherche d'intensité émotionnelle est le système de compensation d'une psycho-émotionnalité du manque.
Le Chaser en dating.
En tout cas, cela peut être comme ça pendant un temps.
Et c'est là qu'en regardant à la loupe les divers critères de l'indisponibilité émotionnelle, tu risques de commencer à cocher des cases.
On retrouvera par exemple :
- Difficulté à t'engager dans une relation (même si tu trouves une personne bien).
- Comportements contradictoires (notamment envers cette personne).
- Choix de relations inaccessibles.
- Hyper-indépendance (tu ne veux pas vivre 24h/24 avec la personne, mais avec le Runner cela posait moins voire pas de problèmes).
- Détachement, voire froideur émotionnelle : tu es dans la relation mais pas vraiment.
Un des critères très récurrents que je vois dans le parcours FJ est le choix de partenaires inaccessibles.
Tu tombes à répétition sur :
- Des personnes mariées avec des enfants.
- Des partenaires géographiquement très distants, ce qui ne facilite pas l'intimité émotionnelle.
- Ou alors l'association des deux.
J'en profite pour placer un petit tacle…
Dans le parcours FJ, on adore se fier à son système de croyances mais pas à la réalité terrain.
Quand tu rencontres le Runner et qu'il est en couple, chronologiquement, tu arrives après la formation du couple.
Autrement dit…
Le partenaire n'est pas une tierce, mais le PRIME.
Tu arrives comme un cheveu sur la soupe après que la relation se soit formée.
Mais comme tu considères que l'autre est ton autre, tu t'octroies la première place au lieu de rester collé aux faits.
Comme quoi, la cam est de bonne qualité !
Mais si on revient au parcours FJ, es-tu vraiment disponible émotionnellement en tant que Chaser ?
Tant que le Chaser ne peut pas concrétiser le couple, il se croit disponible — mais pendant ce temps, il est très fermé à un autre couple.
Quand le Runner revient et montre un autre visage, le Chaser peut :
- Soit refuser cette relation car il n'a pas envie de retomber dans les cycles précédents.
- Soit accepter cette relation car il se dit qu'enfin, on y est !
Alors le “switch du Chaser” pointe le bout de son nez et on se retrouve avec un Chaser ne “voulant plus trop de cette relation”.
Tu arriveras alors au même point que face à une relation saine :
En tant que Chaser, devant une moindre intensité émotionnelle, tu n'es plus intéressé ou en tout cas tu es déboussolé.
Il sera alors intéressant, à ce moment-là, de regarder les critères de l'indisponibilité émotionnelle pour, le cas échéant, travailler aux bons endroits.
Ce dont on se rend compte, c'est que le Chaser (comme bien d'autres personnes sur la planète) a une certaine conception biaisée de l'amour.
En gros, une idée erronée de l'amour.
Disney et l'utopie amoureuse.
Un peu comme si tu étais persuadé que 2+2 = 5.
En théorie, c'est peut-être génial, mais pour compter ta monnaie au supermarché, c'est bien problématique.
Le problème est un manque émotionnel acquis dans l'enfance, qui, avec les romances télévisées et les contes de Disney, imprime dans l'inconscient une certaine idée de l'amour.
Basé sur cela, le Chaser va alors tenter d'obtenir dans la réalité terrain la concrétisation de sa vision intérieure Disneylandisée.
Le hic, c'est qu'on ne se rend pas compte que c'est une utopie peu réelle.
On le prend pour quelque chose de réel et de possible.
Tu pourrais dire qu'il s'agit d'attentes irréalistes et non atteignables qui permettent de partir en “chasse” indéfiniment à la recherche de quelque chose qui n'existe pas.
Ce qui est intéressant, c'est que face à une relation saine, le Chaser pense pendant un bon moment que cela va être fun quelque temps, mais qu'ensuite, il va s'ennuyer.
Conclusion :
En effet, comme la jauge est l'intensité émotionnelle, ou la puissance de la complicité, des ressentis intérieurs vécus, le reste des relations lui paraît fade ou sans saveur.
Mais c'est justement le résultat d'une programmation mentale, qui permet de ne pas savoir gérer une relation saine et d'en faire quelque chose de beau.