Durant ce parcours flamme jumelle, tu vas souvent entendre que c'est un parcours long (c'est vrai que les gens galèrent longtemps et qu'il te faut de la patience (c'est faux).
Si on te dit que ce parcours te demande de la patience, on te raconte des conneries, car sans que tu t'en aperçoives, tu admets une idée qui va retarder ta complétude.
En fait, c'est parce que tu vas jouer la carte de la patience que ton parcours sera encore plus long et plus souffrant. En acceptant d'avoir de la patience, tu vas tout simplement regarder au mauvais endroit.
Quand la patience retarde ta complétude
Avant tout, il faut réviser une réalité que tu connais déjà, mais à laquelle tu ne fais plus forcément attention :
Les mots sont vecteurs d'une idée, d'un concept, d'une image que ton cerveau va capter au moment d'entendre les mots et avant même que ton discernement n'entre en jeu.
Du coup, quand on te parle de patience, cela va déclencher dans ton cerveau les idées qui suivent :
- D'une part on va attendre que qqch. se produise : ici la Réunion.
- D'autre part, qu'on est passif vu qu'on attend que cela se produise.
- Et qu'en plus cela va prendre du temps.
Patience : Attente, Passivité, temps long.
Maintenant, regardons plus en détail la définition du mot patience.
Définition Patience :
- Résignation ; courage pour supporter. (🤣🤣🤣)
- Aptitude à persévérer dans une activité, un travail de longue haleine, sans se décourager.
Définition Résignation :
- Fait d'accepter sans protester (la volonté de quelqu'un, le sort) tendance à se soumettre.
Définition Persévérer :
- Continuer de faire ce qu'on a résolu, par un acte de volonté renouvelé.
Révisons la situation
Si maintenant on reprend les définitions du mot patience, voici ce que cela donne. Si dans le parcours “flamme jumelle”, on te parle d'avoir de la patience, c'est bien qu'il y aura une finalité, non ?
La finalité est ta réunion.
D'après le dictionnaire, voici les “images, idées” que ton cerveau va comprendre.
- La patience c'est être résigné, soit accepter sans protester le sort en se soumettant.
Ici, le sort est la séparation causée par le refus de ton Runner d'accepter cette relation. C'est donc hors de ta volonté puisque c'est la décision du Runner de te tourner le dos. T'es donc soumis à sa décision. Soumis, car ce n'est pas ce que tu veux, mais tu n'as pas le choix vu qu'il ne veut pas.
Donc la patience, c'est accepter sans protester la séparation en t'y soumettant… De toute façon, plus tu protestes face à ton Runner, plus il part dans la fuite et le silence et t'oblige au “non-contact”.
D'ailleurs, il suffit de regarder la définition de soumettre :
Être soumis (à une autorité, une loi) ; accepter une autorité contre laquelle on a lutté.
La soumission n'est pas l'acceptation, mais l'obéissance à une autorité, un fait extérieur à nous-mêmes. Ici, tu obéis à la décision de ton Runner car tu n'as pas d'autre choix que d'arrêter de le contacter, car il aura montré qu'il ne veut pas te parler.
Tu obéis ou te soumets à cette décision, mais ce n'est pas ce que tu veux, mais c'est ce que tu feras. Autrement dit, la soumission, c'est “accepter” par la force une idée, une loi, une situation qui ne nous convient pas.
Ce qui veut dire que t'es pas d'accord, mais tu ne dois pas en plus protester. D'ailleurs, à force d'avoir protesté contre les silences de ton Runner, tu auras même peur de le recontacter. C'est pour dire…
Finalement, t'es soumis à une situation contraire à tes désirs.
Donc pour l'instant, la patience n'est ni de l'acceptation ni du lâcher-prise !
Ensuite, on te dit :
- La patience c'est avoir le courage de supporter.
Ah bah tiens ! C'est bien ce que je viens de dire. Comme ce n'est pas ce que tu veux (le non-contact, la séparation), alors tu souffres de la situation et tu devras donc la supporter… (petite blessure d'humiliation : prendre “plaisir à souffrir”).
Il te faudra alors du courage, car tu devras attendre/patienter dans une situation souffrante que tu n'avais pas envie de vivre, mais que tu vis que tu sois d'accord ou pas. (alors qu'au fond tu pourrais te barrer, mais t'oses pas non plus faire ce choix…).
Finalement, patience rime un peu avec souffrance et ne dit-on pas “prends ton mal en patience”…? 😏😏😏
Je te laisse réfléchir deux minutes LOL !
Finalement, quand tu patientes, c'est que tu attends que le temps passe dans une situation qui te fait souffrir car elle ne correspond pas à ce que tu veux et sur laquelle tu n'as pas la main.
Sauf que si effectivement tu n'as pas la main sur la situation (décision du Runner), tu as la main sur ta perception de la situation et donc ton état émotionnel… hum hum hum tu l'avais pas vu venir celle-là? (Voir mon article sur la pensée juste et correcte).
Et de ce fait, si tu choisis la patience, tu choisis une forme de souffrance ! Et de cela tu es 100% responsable.
Ensuite, on te dit :
- La patience c'est continuer de faire ce qu'on a résolu par un acte de volonté renouvelé.
Ici on arrive sur l'autre versant du mot patience…
Mode patience 1 : Tu continues d'être patient, dans l'attente d'une situation qui ne te convient pas en ayant le courage de supporter la souffrance.
Mode patience 2 : Tu continues de faire ce que t'as décidé par un acte de volonté renouvelé.
Grâce à ces deux “mode patience”, tu vas comprendre tes vas et viens envers ton Runner.
Cela veut dire que tu vas alterner entre des phases de patience 1 (attente) et patience 2 (actions envers ton Runner).
Si tu dois faire acte de volonté renouvelée, c'est que tu fais du ON/OFF.
Tu alternes alors entre des phases où tu patientes sans faire grand-chose, tu fais le mort, t'es dans l'attente et quand tu vois qu'il ne se passe rien, tu vas alors être plus proactif et vouloir créer cette relation.
Sauf que quand t'es proactif et que tu vas vers ton Runner, tu te manges des portes blindées en pleine gueule, alors tu repars en mode “patience 1”.
Mais si tu regardes bien, ces deux “stratégies” n'ont qu'un seul but : la réunion.
Mais dans aucun des deux cas tu n'es dans l'acceptation ni le lâcher-prise bien au contraire.
Comment tu le sais ? Car chacune des deux situations te fait sentir mal !
Dans la patience n°1 : tu es dans l'espoir qu'en foutant rien… ta réunion se fasse seule.
Dans la patience n°2 : tu es dans l'espoir qu'en faisant du forcing, il va ouvrir les yeux.
Finalement dans les deux cas, t'es constamment en lutte contre ce qui est et non avec ce qui est.
Quand tu accepteras la situation pour ce qu'elle est, au lieu de lutter contre elle, tu procéderas à la libération émotionnelle de tout un tas de programmations mentales qui te font souffrir.
Alors tu entreras tôt ou tard en complétude.
À ce moment-là, tu verras que tu n'auras
plus d'impatience vis-à-vis de ton Runner et de la réunion. Si tu n'as plus d'impatience, tu n'auras alors
plus besoin d'être patient.
Car pour être patient, il faut que tu attendes que quelque chose se produise. Sauf qu'en complétude, tu n'attends plus la réunion. C'est juste naturel de ne plus y penser.
N'attendant plus ta réunion, la patience n'a plus lieu d'exister.
Prêt à sortir du piège de la patience ?
Si tu veux te libérer de la souffrance de ce parcours et arrêter d'attendre la réunion pour enfin entrer en complétude, un accompagnement en thérapie comportementale cognitive peut t'aider à travailler sur la vraie acceptation plutôt que la patience résignée.
Découvrir l'accompagnement