Depuis quelques années, on entend parler de lâcher-prise à toutes les sauces. Mais entre l’injonction “il faut lâcher prise” et la réalité de ce que cela implique intérieurement… il y a un gouffre.
Voyons ensemble ce que c’est vraiment — et surtout, comment l’appliquer concrètement.
Qu’est-ce que le lâcher-prise ?
Le lâcher-prise est le résultat d’une posture intérieure d’acceptation.
Autrement dit, il ne s’agit pas de “laisser tomber” ou de “ne plus rien ressentir”, mais de cesser de lutter contre ce que ton mental génère : pensées, images, scénarios, peurs…
Ce n’est pas non plus refouler ou exprimer ce qu’il te dit.
C’est simplement être avec ce qu’il dit — que tu sois d’accord ou non avec le message.
Quand tu es avec ce que ton mental dit… il se tait, tout simplement.
Et quand il se tait, tu te sens immédiatement mieux, car il était jusqu’ici celui qui t’assiégeait de scénarios, de peurs ou d’images répétitives.
Dès que la source du mal-être diminue, ton bien-être augmente.
Le mental ego et la “notification intérieure”
Imagine ton mental ego comme ton téléphone :
il t’envoie une notification (une pensée négative) parce qu’il veut que tu écoutes un message.
Mais comme cette pensée te fait mal, tu la refuses, tu la refoules ou tu l’évites.
Résultat : la notification revient encore et encore.
L’acceptation, c’est écouter le message au lieu de bloquer la notification.
Une fois écouté, le message disparaît.
C’est aussi simple que ça.
Beaucoup ont peur qu’en nuttant pas contre leurs pensées, elles prennent le dessus.
Mais c’est faux : ce raisonnement est valable dans le monde physique, pas dans le monde intérieur.
Les lois de la conscience ne sont pas les lois de la physique.
Pourquoi lutter aggrave ton mal-être
Dans le monde extérieur, tu peux attaquer, fuir ou faire le mort.
Ces mécanismes t’aident à survivre.
Mais à l’intérieur, ces mêmes stratégies sont inefficaces :
- Attaquer une pensée la renforce.
- La fuir ou la refouler ne fait que la mettre en veille.
- Faire le mort t’enferme dans l’évitement.
Ce à quoi tu résistes, persiste.
La seule voie efficace repose sur le courage : celui de regarder la pensée, l’émotion ou la peur en face.
L’acceptation : la clé du lâcher-prise
Quand tu pratiques la méthode d’acceptation, tu entres dans une posture de courage.
Tu observes minutieusement ce qui se présente : sensations, pensées, émotions… sans jugement.
Alors la magie opère : les pensées et émotions perdent en intensité.
À la fin d’une séance, ce qui te faisait souffrir ne te touche plus.
Tu réalises que tu es redevenu libre — parce que tu as accepté de voir ce qui était là.
Observer = Accepter = Lâcher-prise = Diminution du scénario négatif.
Avec la pratique, le programme mental qui alimentait ton problème se désactive peu à peu, jusqu’à disparaître complètement.
Ce qui te faisait réagir avant ne provoque plus rien.
Une personne jalouse, par exemple, deviendra progressivement indifférente aux situations qui déclenchaient auparavant ses crises — non par déni, mais parce que la charge émotionnelle a été dissoute.
Chaque fois qu’une personne en coaching expérimente cette pratique, j’entends souvent :
- « Putain, mais c’est magique ton truc ! »
- « C’est super rapide ! »
- « Enfin un truc qui marche. »
- « Ce n’est pas possible ?! »
Pourtant, cette sagesse ne date pas d’hier.
Jésus disait déjà : “La vérité te libérera.”
Et Bouddha enseignait la même chose sous d’autres mots.
Le lâcher-prise est le résultat de l’acceptation.
Il libère l’histoire mentale que tu rumines, sans l’avoir choisie.
En réalité, le lâcher-prise est ta capacité à désactiver sur commande le dialogue intérieur — cette voix qui commente, juge et ressasse sans arrêt.
C’est ta capacité naturelle à te sentir bien sur demande.
En résumé
- Soit tu refoules une pensée négative.
- Soit tu l’évites.
- Soit tu lâches prise.
Dans tous les cas… c’est ton choix.