Savoir et ne pas faire, n’est pas Savoir 🤪

Le monde du développement personnel est super vaste et la vérité, on peut passer sa vie à travailler sur tout un tas de sujets. Il reste néanmoins des concepts dits de bases qu’il est bon de connaître et maîtriser.

Si demain tu commences la guitare, tu ne vas certainement pas commencer par apprendre un solo de Jimmy Hendrix car tu seras naturellement limité par ton niveau de débutant.

Si tu veux vraiment jouer du Hendrix, tu n’auras pas d’autre choix que de passer par les étapes naturelles de l’apprentissage.

Ce processus élimine naturellement 99% des touristes qui veulent le résultat sans fournir le moindre effort. Dans ce genre d’activité, tu ne peux tout simplement pas tricher !

Ce qui n’est pas le cas en développement personnel

En développement personnel et spiritualité, il n’y a pas de limites naturelles imposées par l’activité car il n’y a pas de chemin tout tracé. On peut alors tricher vis-à-vis de soi-même sans même s’en apercevoir.

On va alors très certainement tomber dans un des tout premiers pièges du développement personnel.

Ce piège consiste à confondre apprendre et maîtriser l’information.

D’où le titre de l’article : Savoir et ne pas faire n’est pas savoir.

Si pour une activité physique telle que la guitare on comprend instantanément qu’il faudra acquérir une base théorique, mais aussi pratique, quand il s’agit de développement personnel ou tout n’est qu’information, on a subitement perdu la mémoire.

Et c’est pourquoi on retrouve tout un tas de perroquets et de Mages autoproclamés qui en savent peut-être beaucoup sur le plan théorique, mais n’ont rien appliqué et n’ont alors presque aucune maîtrise.

En fait ils abordent le développement personnel de manière scolaire :

J’apprends l’information et je la recrache = je suis un Mage.

Sauf qu’ici le “Game” n’est pas d’apprendre pour recracher, mais d’apprendre pour CHANGER et s’améliorer en tant que personne afin de vivre de plus belles émotions au quotidien.

Mais ces Mages travaillent les apparences, pour paraître.

Pour ce faire, ils prêchent la bonne parole, mais ce n’est souvent que du vent. Ils se mentent alors à eux-mêmes dans leur rôle superficiel ou, en prêchant la bonne parole, ils pensent être cette parole.

Mais leur comportement montrera tout l’inverse et pour s’en apercevoir il suffit d’ailleurs d’entrer dans une conversation un peu privée pour se rendre compte qu’ils vont réagir comme n’importe qui :

Ils éviteront, refouleront, bloqueront et nieront toute remarque ou critique bienveillante…

Pourquoi ils font cela ?

C’est très simple : pour protéger leur identité fictive de “Mage”.

En fait la stratégie du mental est très simple :

• J’emmagasine plein d’informations sur le dev perso/spiritualité.
• Je m’érige en tant que personne ayant un certain niveau.
• Je m’accroche à cette identité en prêchant la bonne parole.
• Cela me permet de me faire croire que je SUIS cette bonne parole.

Ces gens-là sont complètement pris dans une boucle mentale ou, pour éviter leurs problèmes au quotidien, vont s’inventer un “perso fictif” qui en sait beaucoup. Si tu leur montres qu’ils n’ont pas les bases, alors là attention à tes fesses !

Ce sont de vrais débutants avec le discours d’un maître.

Par contre, quelqu’un qui maîtrise un peu plus le développement personnel et qui a donc intégré en lui certains concepts réagira à la critique d’une manière un peu différente…

Il réagira plutôt de la manière suivante :

• Soit il répond “Oui” à ta critique, car il en reconnaît immédiatement la vérité.
• Soit il te répond un : “Ah bon, c’est-à-dire ?” car il veut en savoir plus.

On est dans l’ouverture et donc très loin de la stratégie défense du mental de fermeture.

Et c’est ce qui nous amène au deuxième concept de base de cet article :

Je ne sais pas ce que je ne sais pas.

Voici maintenant le deuxième concept de base qui te permettra, si intégré à :

• À utiliser ton discernement,
• À t’écouter toi,
• À démasquer les mensonges des autres,
• À démasquer tes propres mensonges,
• À être dans l’ouverture d’esprit,
• À ne plus être manipulable/influençable,
• À relâcher pas mal de stress,
• À être bien plus curieux,
• À ouvrir les yeux sur le monde,
• À être en possession de tes moyens.

Explication : Je ne sais pas, ce que je ne sais pas.

Tu ne sais pas tout, moi non plus et à part Dieu, a priori personne.🤣 autrement dit ce concept, lorsque maîtrisé et intégré en toi, va jouer sur presque tous les plans de ta vie.

Intégrer ce concept c’est vivre une vérité fondamentale :

Je suis ignorant d’une quantité gigantesque d’informations,
dont j’ignore même l’existence…

J’en sais peut-être beaucoup, mais il y a tant que j’ignore.

Maintenant que la base est posée, voyons ce que ce concept pourrait changer dans un domaine comme les relations.

Dans les relations :

Quand tu utilises la posture du “je ne sais pas ce que je ne sais pas”, et que tu abordes les relations avec cette mentalité, tu vas de plus en plus être dans une attitude d’ouverture, de curiosité, de questionnement, d’écoute active non dans une écoute passive ou :

• Tu penses déjà savoir ce que la personne va te dire.
• Tu penses que la personne sait de quoi elle parle.

Autrement dit, tu seras pleinement là, dans le moment présent, à l’écoute, dans l’échange.
Tu seras avec et non contre la personne et donc avec toi-même également.

(Être avec la personne ne veut pas dire boire ses paroles ou être d’accord avec)

Quand tu utilises ce concept, tu vas écouter la personne pour comprendre ce que tu ignores même si tu la connais déjà et que tu penses savoir ce dont elle va te parler.

Tu sais aussi que tu ignores beaucoup et par conséquent, dans cette conversation où tu crois déjà savoir, tu vas pouvoir apprendre encore plein de choses que tu ignores, car maintenant ton cerveau est focus sur “toute l’information qui est présente et que tu ne voyais pas jusque-là”.

Ta posture et donc l’interaction avec cette personne vont changer.

Tu vas écouter pour comprendre le sens réel de ce que la personne essaie de te transmettre. Du coup tu rentres dans une communication plus vraie, plus solide et plus sincère…

Ah merde, est-ce que j’ai dit sincère ? Arrrrf cela va encore en écorcher plus d’un. 🤣🤣🤣

En plus de cela, tu seras aussi capable tout en étant dans le présent,
d’écouter ce qui résonne en toi par rapport à ses paroles.

Quand tu es dans une communication classique tu es plutôt dans une posture de fermeture, car :

• Tu penses déjà savoir,
• T’écoutes sans vraiment écouter.
• T’es là, sans vraiment être là, et plus grave encore,
• Tu n’es pas vraiment avec toi même non plus !

En fait, cette attitude de “je sais déjà” te place en mode fuite. Tu fuis l’autre afin de pouvoir te fuir toi-même. Autrement dit, tu n’apprends rien sur toi, car t’es fermé vis-à-vis de toi même parce que tu as peur. Cela donne des “presque relations”.

Le serpent qui se mord la queue

En fait, quand tu utilises ce principe de “je sais déjà”, tu as juste peur que les autres te découvrent tel que tu es. En fait, caché derrière les remparts de ton mental, tu as peur de toi-même.

C’est pour cela que tu n’écoutes pas vraiment les autres, car par effet de résonance, cela pourrait activer des choses en toi que tu as peur de découvrir. Eh oui, les relations sont par effet miroir des déclencheurs “intérieurs”.

Autrement dit, pour te protéger de toi-même, tu préfères rester dans l’ignorance
en “pensant savoir” alors que tu ne sais pas.

Voici quelques indices qui démontrent ce comportement d’écoute classique :

• La personne t’écoute pendant qu’elle tape sur son clavier,
• La personne a le regard fuyant,
• Elle répond des “hum” ou des réponses faciles comme “c’est clair”,
• Elle ne pose pas de questions sur ce dont t’es en train de parler.
• Les échanges sont courts : SMS de quelques mots, vocaux de quelques secondes,
• Natures de ses échanges sans grande profondeur.

Si une personne parle, on la laissera parler, sans participer à la conversation, car on attend deux choses :

• Soit qu’elle termine de parler pour être tranquille, car cela ne nous intéresse pas.
• Soit qu’elle termine pour qu’on puisse parler, car ce qu’on a à dire est vachement plus important.

Bien évidemment, ici, je parle de relations proches : amis, famille, partenaires.

En fait, les gens ne savent plus se livrer et n’osent plus communiquer tout simplement, car le principe derrière tout cela est la protection. Protection de quoi ? D’être trahis, rejetés, abandonnés, incompris, jugé, mis à l’écart et ainsi de suite.

Bien sûr, tu as le droit d’utiliser ton discernement, afin de discerner le vrai du faux dans ces propos, mais essaie d’abord d’utiliser le discernement chez toi. LOL🙊

• Dans quelle mesure tu présentes des masques aux gens en général ?
• Dans quelle mesure tu présentes des masques à ton partenaire ?
• Dans quelle mesure ces masques diffèrent l’un de l’autre ?
• Dans quelle mesure es-tu accro à tes masques ?
• Qu’as-tu peur qu’il arrive si tu laissais tomber les masques ?
• Tu veux une aspirine ou deux ? 🤪

Ce sont des questions qui te permettent de démarrer ton développement personnel face à ces concepts.

Mesurer ses résultats

Dans n’importe quelle activité les gens savent :

• D’ou ils partent,
• Ou ils veulent arriver,
• Le chemin parcouru.

En développement personnel tu peux utiliser le même procédé. A toi de définir les règles.