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Pourquoi les victimes de relation toxiques, trouvent les relations saines ennuyeuses ?

Dans le domaine complexe des relations humaines, il existe un phénomène intrigant :

Pourquoi les victimes de relations toxiques trouvent souvent les relations saines “ennuyeuses”.

Cette tendance peut sembler contre-intuitive, mais elle repose sur des facteurs psychologiques et neurobiologiques bien compris.

Dans cet article, nous explorerons les raisons pour lesquelles cela se produit, en plongeant dans la psychologie et la neurobiologie sous-jacentes.

Notre objectif est de démystifier ce phénomène tout en fournissant des informations précieuses sur la manière dont les victimes de relations toxiques peuvent surmonter ces défis.

Comprendre la Stimulation émotionnelle et chimique

La première question qui se pose est la suivante :

Pourquoi les relations toxiques sont-elles si captivantes pour certaines personnes ?

La réponse réside entre autres dans la stimulation émotionnelle et chimique qu’elles génèrent.

Ces relations sont souvent marquées par des hauts et des bas constants, des conflits passionnés et des moments intenses.

Cette montagne russe émotionnelle déclenche la libération d’hormones telles que l’adrénaline et la dopamine, créant une sensation d’excitation constante.

Exemple : Dans une relation toxique où les conflits sont fréquents.

Chaque dispute provoque une libération d’adrénaline, qui crée une sensation d’alerte et d’excitation.

Cette stimulation constante peut rendre difficile la transition vers des relations plus stables.

Dans le cadre des relations toxiques, plusieurs hormones peuvent être impliquées dans la réponse du corps aux situations stressantes et émotionnellement chargées.

Voici quelques-unes de ces hormones, ainsi que des exemples de situations dans lesquelles elles peuvent être libérées :

Adrénaline :

L’adrénaline, également connue sous le nom d’épinéphrine, est libérée en réponse au stress et à l’excitation.

Elle provoque une augmentation de la fréquence cardiaque, une dilatation des bronches et une augmentation de l’énergie.

Dans une relation toxique, chaque dispute ou situation conflictuelle peut déclencher la libération d’adrénaline.

Par exemple, lorsque deux partenaires se crient dessus au cours d’une dispute, l’adrénaline est libérée, créant une sensation d’alerte.

L’individu peut alors devenir “accro” à cette sensation d’excitation intense.

Dopamine :

La dopamine est une hormone associée au plaisir et à la récompense.

Elle est libérée lorsque nous ressentons du plaisir ou de l’excitation.

Dans une relation toxique, la dopamine peut être libérée lorsque le partenaire abusif alterne entre l’ignorance et l’affection, créant ainsi un schéma de récompense variable.

Par exemple, lorsque le partenaire toxique montre soudainement de l’affection après une période d’ignorance, la dopamine est libérée, créant une sensation de plaisir.

Par la répétition, la victime d’un partenaire abusif peut en devenir addicte et sera alors dans l’attente du prochain “shoot”.

Cortisol :

Le cortisol est une hormone du stress libérée en réponse aux situations stressantes.

Dans une relation toxique, le stress constant causé par les conflits et les abus peut entraîner une libération accrue de cortisol.

Par exemple, une personne constamment exposée à des critiques et à des insultes peut avoir des niveaux élevés de cortisol.

Ceci peut avoir des effets néfastes sur sa santé mentale et physique à long terme.

Ocytocine :

L’ocytocine est souvent appelée “hormone de l’amour” ou “hormone de l’attachement“.

Elle est libérée lors de moments d’intimité et de connexion émotionnelle.

Dans une relation toxique, il peut y avoir des moments où le partenaire abusif montre de l’affection, ce qui déclenche la libération d’ocytocine.

Par exemple, lorsque le partenaire toxique fait des excuses et montre de l’affection après un comportement abusif, l’ocytocine peut être libérée, créant un sentiment d’attachement.

Il est important de noter que ces hormones peuvent avoir des effets variés sur le corps et l’esprit.

Leur libération dans le contexte des relations toxiques peut contribuer à maintenir la victime dans un cycle destructeur.

Dépendance émotionnelle et le piège de la toxicité

Une autre raison pour laquelle les victimes de relations toxiques peuvent trouver les relations saines ennuyeuses est la dépendance émotionnelle.

Au fil du temps, elles peuvent devenir accros à l’attention et à l’amour intermittents prodigués par leur partenaire abusif.

Ce qui, comme expliqué plus haut, créer une dépendance aux sensations créées par la libérations des différentes hormones.

Cela crée alors une sorte de piège émotionnel, où le besoin d’attention abusive l’emporte sur le désir de relations saines et stables.

Exemple : Imaginez une personne qui a vécu une relation toxique où son partenaire alterne entre l’ignorer complètement et lui montrer un amour excessif.

Cette alternance crée un schéma de récompense variable qui renforce la dépendance émotionnelle.

La norme déformée et la perception de l’amour

Une perception déformée de ce qu’est une relation saine peut également expliquer pourquoi les victimes de relations toxiques trouvent les relations saines ennuyeuses.

Après avoir été exposées à des comportements abusifs, elles peuvent associer l’amour et l’attention à ces comportements toxiques, pensant que les relations normales sont fades en comparaison.

Exemple : Si une personne a grandi dans un environnement familial où les conflits étaient la norme, elle peut avoir du mal à s’adapter à une relation calme et saine, car cela ne correspond pas à sa vision de l’amour.

Une psychologue américaine résume la chose comme suit :

“Les enfants élevés dans le chaos sont déstabilisés par la paix.”

Peur de l’engagement et la prévention de la blessure

Après une relation toxique, la peur de l’engagement peut également être un obstacle à l’établissement de relations saines.

Les victimes peuvent craindre de revivre un traumatisme similaire et se méfier des relations stables.

Exemple : Une personne qui a été trahie ou maltraitée par un partenaire toxique peut être réticente à s’engager dans une relation saine de peur de souffrir à nouveau.

Cette peur peut faire paraître les relations saines ennuyeuses, car elles nécessitent un engagement émotionnel.

Mécanismes de l’engagement émotionnel

L’engagement émotionnel se réfère à la capacité d’une personne à investir pleinement ses émotions dans une relation, en étant vulnérable et ouverte à l’autre.

Plusieurs facteurs déterminent cet engagement :

Vulnérabilité : S’engager émotionnellement signifie accepter la possibilité de souffrance.

C’est un acte courageux qui nécessite de surmonter ses peurs et d’accepter la vulnérabilité.

La vulnérabilité est la capacité ou la disposition à être affecté ou blessé, que ce soit physiquement, émotionnellement ou psychologiquement.

Elle reflète une ouverture ou une exposition à des risques, des blessures ou des préjudices.

Si reconnue, acceptée, et donc surmontée, on peut alors avoir une véritable connexion, une empathie et une croissance personnelle et donc avoir accès à des relations plus profondes et à une meilleure compréhension de soi-même.

Sécurité émotionnelle : Les personnes ont besoin de sentir qu’elles sont dans un environnement sûr pour s’engager.

Cela signifie avoir confiance en l’autre personne, en croyant qu’elle ne profitera pas de leur vulnérabilité.

Connexion émotionnelle : Pour s’engager, il est crucial de ressentir une connexion profonde avec l’autre, qui peut être alimentée par la compréhension mutuelle, le respect et l’admiration.

Investissement mutuel : Une relation saine est bidirectionnelle. Les deux partenaires doivent être prêts à s’investir émotionnellement pour que la relation prospère.

Valorisation de soi : Avant de pouvoir s’engager émotionnellement avec quelqu’un d’autre, il est essentiel d’avoir une estime de soi solide.

Cela permet à la personne de croire qu’elle mérite l’amour et le respect.

L’engagement émotionnel est un processus complexe influencé par des expériences passées, la confiance, la connexion émotionnelle et la valorisation personnelle.

Après une expérience traumatisante, il peut être difficile de s’engager à nouveau, car les mécanismes qui soutiennent cet engagement peuvent avoir été endommagés ou mis à mal.

La quête inassouvie

L’une des raisons pour lesquelles les victimes de relations toxiques peuvent trouver les relations saines “ennuyeuses” se trouve dans leur expérience antérieure d’une quête incessante de reconnaissance.

Dans une relation toxique, la victime s’efforce souvent d’obtenir l’approbation, l’amour ou la validation de son partenaire.

Malheureusement, cette reconnaissance est rarement donnée de manière authentique ou constante, créant un cycle où la victime travaille de plus en plus dur pour un épanouissement émotionnel toujours insaisissable.

Cette quête inassouvie peut souvent trouver ses racines dans l’enfance.

Nombre de ces victimes ont pu grandir dans des environnements où elles cherchaient désespérément la reconnaissance et l’affection de leurs parents ou tuteurs, sans jamais la recevoir de manière satisfaisante.

L’inconscient, cherchant à résoudre ces conflits non résolus de l’enfance, peut les amener à reproduire ces schémas dans leur vie adulte.

C’est comme si, inconsciemment, ils tentaient de “gagner” la bataille pour la reconnaissance qu’ils n’avaient jamais remportée enfant.

Du point de vue psychologique, cette dynamique peut être liée à un concept appelé “conditionnement intermittent”.

Lorsque la reconnaissance ou la validation est donnée de manière imprévisible ou irrégulière, elle peut renforcer le comportement de la victime pour tenter d’obtenir cette validation, même si elle est rarement obtenue.

Sur le plan neurobiochimique, ce cycle peut déclencher une libération de neurotransmetteurs tels que la dopamine. Voir article à ce sujet ici.

Chaque fois que la reconnaissance est perçue, même brièvement, une poussée de dopamine peut avoir lieu, renforçant le désir de poursuivre ce comportement.

Cependant, les périodes d’absence de reconnaissance peuvent entraîner des périodes de faibles niveaux de dopamine.

Ainsi, lorsqu’une personne quitte une relation toxique pour une relation saine, elle peut ressentir une absence du “pic” de dopamine associé à la validation intermittente, ce qui peut être perçu comme “ennuyeux”.

Ses allers et retours et la dopamine contribue à créer des cognitions irrationnelles :

La victime se met à nourrir et à croire que leur amour et leur persévérance peuvent changer leur partenaire.

Elles peuvent rationaliser ou minimiser les abus en se disant qu’elles méritent ce traitement ou qu’elles peuvent le supporter.

La Réticence Inconsciente à Changer des Schémas Familiers

Les êtres humains sont, par nature, des créatures d’habitude.

Même lorsque ces habitudes ou schémas comportementaux sont nuisibles, il peut y avoir une réticence à les changer.

Pour les victimes de relations toxiques, cette réticence peut être exacerbée pour plusieurs raisons fondées sur des recherches en psychologie, notamment celles-fournies ci-dessus.

Cependant on peut ajouter les raisons suivantes :

Familiarité et Prévisibilité : Les schémas familiers, même douloureux, offrent une forme de prévisibilité.

Il y a une sécurité dans le connu, même si ce connu est douloureux.

Pour une victime, le fait de se plonger dans l’inconnu d’une relation saine, avec ses propres incertitudes, peut sembler plus effrayant que de rester dans le schéma familier d’une relation toxique.

Faible estime de soi: Les victimes de relations toxiques peuvent développer une faible estime d’elles-mêmes à cause des traitements qu’elles ont subis.

Elles peuvent inconsciemment croire qu’elles ne méritent rien de mieux ou qu’elles ne seront pas capables de maintenir une relation saine.

Renforcement négatif: Comme mentionné précédemment avec le conditionnement intermittent, le renforcement négatif joue également un rôle.

Si une victime reçoit occasionnellement une validation ou une affection dans une relation toxique, cela peut renforcer l’idée que si elle “travaille plus dur” ou “change quelque chose” en elle, la relation s’améliorera.

Cette croyance peut les garder coincés dans un cycle perpétuel d’essayer de “réparer” la relation.

Théorie de l’attachement: Des recherches ont montré que les styles d’attachement formés dans l’enfance peuvent influencer les relations à l’âge adulte.

Par exemple, un attachement anxieux formé à cause d’une affection intermittente de la part des parents peut conduire à une quête incessante d’affection et de validation à l’âge adulte, même dans des situations toxiques.

En fin de compte, même si une victime reconnaît consciemment qu’une relation est mauvaise pour elle, de nombreux facteurs psychologiques peuvent l’amener à y rester ou à avoir des difficultés à la quitter.

La prise de conscience de ces schémas est souvent une étape cruciale pour initier le changement et chercher des relations plus saines.

Alexis Faure

⛓️‍💥 Coach Pleine Conscience.
🌱 Désactivation des Traumas.
🌱 Transformation Consciente.
🧘‍♀️ EFT ❘ PNL ❘ SDN ❘ MCBT ❘ DTMA.
🥂 +9000 coachings réalisés.
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1 comment

  • Pourquoi tous ces articles classés “psychologie” qui sont beaucoup plus instructifs que ceux classés “new age” (runne/chaser/Karmique etc) n’ont aucun commentaires / semblent moins lus?
    C’est pourtant ceux là qui vous feront les meilleures prises de conscience et aideront de façon concrètes à aller mieux…Je ne vais pas aller commenter sous chacun d’eux, mais pour ma part c’est ceux là que je trouve les plus pertinents!

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