Quand l'agresseur joue la victime : le piège du calme apparent • Change Ta Perception ≫ Guérir de son parcours flamme jumelle.
Lapin avec lunettes de soleil sirotant un cocktail sur la plage, symbolisant l’apparente détente dans une dynamique relationnelle tendue.

Quand l’agresseur joue la victime : le piège du calme apparent

Décorticage d’un renversement de rôle (cas réel analysé)

Dans cet article, on analyse une conversation typique sur une app de rencontre, où une personne adopte une posture subtilement agressive… tout en inversant les rôles.

Le but ?

Apparaître comme la victime ou la personne raisonnable —

tout en projetant la faute sur l’autre, pour mieux se draper dans le rôle de “blanche colombe”.

Un mécanisme courant, mais souvent difficile à repérer si on ne lit pas entre les lignes de la dynamique relationnelle.

1. Le contexte : un profil simple et assumé

Voici la description du profil de Paul :

“J’ai 51 ans mais j’en parais 35, si tu veux connaître le secret, demande-moi. (c’est pas du Botox, promis) 😎

Je cherche un copilote, pas un passager.

Je suis attiré par les connexions où l’énergie circule dans les deux sens — émotionnellement, mentalement.

La conscience de soi, le respect et la réciprocité comptent vraiment pour moi.

Si tu es indépendant, ancré, que tu aimes les chats et les conversations profondes et escapades spontanées — on part sur de bonnes bases.

Évitons les drames et co-créons quelque chose de fun, honnête et authentique.”

👉 Ce qu’on observe ici : un ton léger, une clarté dans les intentions, et un cadre simple :

Pas de passivité, pas de drame inutile, envie d’un échange sincère et dynamique.

En somme, rien de clivant…

Sauf pour une personne qui y voit une menace.

2. La conversation : un démarrage révélateur

La conversation se fait sur une appli de rencontre. Le match se fait, et la conversation commence.

Paul : Salut

Elle : Ohh salut,

Elle : Désolée, j’avais pas lu la description.

Paul : Et ? Tu ne l’aimes pas ?

Elle : Ça ne correspond pas hehe

Elle : Et j’aime pas la partie “pas de drama”.

Elle : Personne n’aime le drama.

Elle : Et on dirait que tu fais déjà culpabiliser ceux qui “aiment ça”

Elle : Mais c’est juste mon ressenti.

Elle : Et j’adore la voile aussi :)))

Elle : Bonne Pâques !

Paul : Oh wow, tu as vu un mot qui gratte et tu as dégainé l’épée direct 😄

Paul : Il n’y a aucun reproche dans mon profil — juste une envie simple que les choses coulent naturellement.

Elle : Pas d’épée par ici.

Paul : (met un like sur son dernier message)

Fin de la conversation.

3. Analyse pas à pas des red flags

C’est à partir d’ici que tout devient plus subtil — et qu’il faut affûter son attention.

La conversation ne mènera pas bien loin, car Paul choisira de s’arrêter dès les premiers signaux de tension :

Pas d’élan partagé, pas de co-construction, juste un début de désaccord… qui en dit long.

Et c’est là que le plus intéressant commence :

👉 l’autre personne allume la mèche très discrètement, presque sans en avoir l’air.

Voyons comment, ligne par ligne.

1. « Désolée, j’avais pas lu la description »

La personne n’a visiblement pas aimé le profil, mais choisit de répondre au message de Paul en disant :

« Désolée, j’avais pas vu la description. »

Pourquoi répondre à une personne dont la description ne nous convient pas ?

Comment sait-on qu’elle avait déjà lu le profil au moment de sa réponse ?

Parce que l’ordre des événements le montre :

1 – Elle like le profil de Paul, ce qui crée le match.

2 – Paul envoie “Salut”.

3 – Elle répond : “Ohh salut, désolée, j’avais pas lu la description.”

Sous-entendu :

« Je t’ai liké sans avoir lu la description, parce que si je l’avais lue avant, je ne t’aurais pas liké. »

Donc au moment de la réponse, elle a bien lu la description puisqu’à priori, elle répond pour s’excuser d’un match qui ne mènera nulle part, comme si c’était une erreur.

Mais ce qui suit contredit totalement cette intention.

Elle engage une conversation avec quelqu’un qui, selon elle, ne lui correspond pas.

Et elle le fait de manière peu explicite.

👉 Traduction sous-jacente :

« Je n’ai pas aimé ton profil. Il m’a piquée. Et j’ai envie de te le faire sentir, mais sans l’assumer frontalement. »

2. « Ça ne correspond pas hehe »

La distance est déjà prise.

Le “hehe” sert à adoucir un rejet, tout en plaçant Paul dans une position de décalage.

L’échange ne se fait pas à égalité : il y a déjà un besoin de garder la main.

En résumé : « Je n’ai pas aimé ton profil, mais j’engage quand même la conversation pour te le dire. »

Pas pour créer du lien.

Pas pour matcher.

Mais juste pour expliquer qu’on ne matche pas… et pourquoi.

3. « Et j’aime pas la partie ‘pas de drama’ »

Là, on passe à un niveau supérieur.

Elle ne dit pas seulement “ça ne correspond pas”. Elle attaque un détail précis du profil : la phrase “pas de drama”.

Et ce, sans commenter aucune des nombreuses valeurs positives qu’il contient.

Elle focalise son attention sur l’unique mot qui la dérange, et ignore tout le reste.

Qu’est-ce qui “ne correspond pas” pour elle ? La recherche de réciprocité ? Le cadre posé ? Le fait de chercher un copilote et non une princesse ?

On ne le saura jamais car elle n’en parle tout simplemet pas.

Cela permet de mettre tout le focus sur l’autre personne et son “erreur”.

Et c’est là que le renversement de rôle commence à se jouer.

Elle est visiblement dérangée par le fait que le profil cherche une relation adulte, fonctionnelle, équilibrée.

Mais au lieu de l’admettre — car ça reviendrait à reconnaître qu’elle ne se sent pas à la hauteur — elle bascule sur une stratégie défensive :

👉 Se focaliser sur un mot, lui prêter une intention négative, et transformer la préférence de Paul en accusateur.

Elle ne dit pas : « Ce type de profil me fait me sentir inadéquate. »

Elle dit : « Tu culpabilises ceux qui aiment le drama. »

✅ Renversement de rôle activé.
✅ Irresponsabilité engagée.

Ce qui n’était qu’un souhait relationnel de la part de Paul devient soudain un sujet de reproche.

Premier vrai pic déguisé.

C’est le point d’entrée dans le glissement psychologique.

4. « Personne n’aime le drama »

Contradiction flagrante.

Elle affirme : « Personne n’aime le drama » — tout en s’agacent d’une phrase qui dit exactement la même chose : « évitons le drama ».

Puis elle accuse Paul de culpabiliser ceux qui “aiment ça”.

Donc : personne n’aime ça… mais certains aiment ça…

Il faudrait savoir…?

Et maintenant Paul serait en tort de ne pas vouloir de drama ? 🤔

Ce genre de flou est typique d’un discours émotionnel défensif.

Elle interprète un mot neutre comme une attaque personnelle.

Et projette cette attaque sur l’autre, pour le transformer en fautif.

✅ C’est une stratégie de déviation émotionnelle très répandue.

Et surtout… elle ne dit pas un mot sur le reste du profil :

  • La blague sur le botox,
  • La recherche d’un copilote,
  • La connexion réciproque,
  • La conscience de soi, le respect,
  • L’amour des chats, des conversations profondes, des escapades,
  • Le désir de co-créer quelque chose de fun, honnête et authentique.

Tout cela est passé sous silence.

Elle isole un seul mot. Et crée de la tension autour de lui.

Et franchement, on n’est pas étonné que tout le reste ait été ignoré…

Parce que ce comportement révèle déjà plusieurs signaux d’alerte :

  • Un manque d’authenticité (puisqu’il y a inversion des rôles),
  • Un manque d’honnêteté (puisqu’elle n’assume pas ce qui la dérange réellement dans le profil),
  • Un manque de fun (la conversation démarre sur une mini-agression déguisée),
  • Un manque flagrant de conscience de soi, puisque non ouverture sur ce qui l’a dérange.
  • Et un refus de coopération : l’attitude est dans l’opposition, pas dans la co-création.

On comprend alors sans mal pourquoi ce profil a dû lui chatouiller.

5. « On dirait que tu fais déjà culpabiliser ceux qui aiment ça »

C’est ici que le cœur du renversement de rôle se manifeste.

Elle prête à Paul une intention qui n’est pas exprimée.

Elle se sent visée, donc elle projette : « Tu me vises. »

Et comme elle se sent potentiellement jugée, elle accuse Paul… de juger.

C’est le mécanisme classique de l’inversion projective :

👉 Je ressens une gêne en moi, donc je fais de toi la cause de mon malaise.

Et comme ça, je garde le pouvoir.

6. « Mais c’est juste mon ressenti »

Tentative de désamorçage… après avoir mis la pression.

C’est une manière de ne pas assumer l’agressivité exprimée.

On attaque, on sème la tension, puis on se dédouane :

👉 « Je ne fais que partager ce que je ressens. »

C’est typique d’une communication passive-agressive :

👉 Lancer une flèche, puis lever les mains en disant “je fais rien”.

7. « Et j’adore la voile aussi :))) »

Retour à un ton léger, comme si de rien n’était.

Juste après avoir mis l’accent sur un pseudo problème… on rebascule vers du small talk.

C’est une coupure émotionnelle typique.

On crée une tension, puis on agit comme si elle n’existait pas.

👉 Ça désoriente. Et ça empêche toute cohérence relationnelle.

C’est ce qu’on retrouve souvent dans des dynamiques ambivalentes :

Un mélange de test, de pique, puis de banalisation immédiate.

Le mécanisme psychologique à l’œuvre : l’inversion subtile

Ce type de comportement repose sur un schéma relationnel toxique très fréquent :

« Je t’attaque, puis je nie t’avoir attaqué. Je me positionne comme la personne raisonnable, voire blessée, alors que j’ai moi-même déclenché la tension. »

C’est une stratégie de désengagement émotionnel combinée à une auto-valorisation déguisée.

En critiquant un point banal, la personne :

  • Prend le pouvoir émotionnel,
  • Se positionne comme lucide et supérieure,
  • Et nie toute responsabilité dans la tension générée.

Réponse calibrée : présence sans escalade

Face à ce type de dynamique, la meilleure réponse n’est pas la justification, mais la clarté.

Paul a répondu avec humour et ancrage :

« Tu as vu un mot qui grattait et tu as dégainé l’épée direct 😄 »

« Aucun reproche dans mon profil — juste une envie simple que ça circule naturellement. »

Réponse de l’interlocutrice :

« Pas d’épée par ici. »

Une réponse sèche, défensive, sans ouverture, ni relance, ni engagement.

Juste une manière de ne pas perdre la face… sans assumer ce qui s’est joué.

Pourquoi c’est essentiel de repérer ça tôt ?

Ce type de dynamique est typique des profils qui :

  • Projettent leurs tensions non digérées sur l’autre,
  • Réagissent fortement à des mots neutres,
  • Disent vouloir une relation, mais refusent toute vraie réciprocité,
  • Testent les limites dès le premier échange — souvent inconsciemment.

Et si l’on n’y prête pas attention, on peut vite glisser dans une relation asymétrique, confuse ou énergivore.

Mais est-ce du gaslighting ?

Nuance importante : le gaslighting, au sens clinique ou relationnel, implique une volonté (même inconsciente) de faire douter l’autre de sa propre réalité, de sa mémoire, de ses émotions ou de son ressenti.

Dans l’échange analysé ici, ce que fait cette femme s’apparente davantage à :

  • une projection émotionnelle (elle projette sa gêne sur l’autre),
  • un déplacement de responsabilité (elle rend Paul coupable d’un malaise qui vient d’elle),
  • et un renversement subtil des rôles (elle s’érige en victime d’un reproche qui n’existe pas).

Cela reste une forme douce de manipulation émotionnelle, mais qui ne va pas encore jusqu’au gaslighting, car il n’y a pas de tentative claire de faire perdre à l’autre ses repères internes.

Cependant : si Paul avait cherché à se justifier, à se défendre, ou à prouver qu’il se faisait attaquer injustement…

La conversation aurait facilement pu glisser vers une dynamique de gaslighting, ou cette personne aurait pronocé des phrases typiques envers Paul comme par exemple :

  • « Tu vois, tu veux juste me faire culpabiliser. »
  • « Tu dis que t’es dans l’ouverture, mais regarde comme tu m’attaques. »
  • « C’est fou comme tu interprètes tout mal, tu dois avoir un problème. »

À ce stade-là, on serait bien dans une tentative de retourner la perception de Paul contre lui-même, ce qui constitue la base du gaslighting.

On remarquerai également une totale impossibilité de cette personne à se remettre en question.

En conclusion

Une personne saine, même si une phrase lui déplaît, saura :

  • Répondre avec nuance,
  • Humour,
  • Ou recul.

Une personne émotionnellement confuse ou défensive commencera par :

  • Projeter,
  • Tester,
  • Puis faire porter la faute sur l’autre.

Et c’est à ce moment-là que tout se joue :

❌ Tenter de clarifier mène souvent à plus de confusion.

✅ Rester aligné, répondre brièvement ou se retirer en silence = puissance tranquille.

C’est ce qu’a fait Paul : un simple like. Pas de relance, pas d’escalade.

Et de toute façon à quoi bon, car la personne l’a elle même admise : le profil ne correspond pas.

À retenir :

  • La vraie agressivité est souvent masquée par une fausse douceur,
  • Les contradictions dans les propos sont des alarmes fiables,
  • Repérer un renversement de rôle dès le début, c’est éviter des semaines de brouillard émotionnel.

Comment réagir à ce type de dynamique

  • Ne pas se justifier,
  • Identifier les contradictions,
  • Observer le test émotionnel,
  • Se retirer sans conflit si aucun échange constructif n’est possible.

Conclusion sur la psychologie de la personne

Voici ce que révèle son comportement, message après message :

  • Elle initie un contact sans intention de créer un lien, uniquement pour exprimer un désaccord,
  • Elle souligne qu’elle n’a pas lu le profil, puis critique immédiatement un détail,
  • Elle se focalise sur un seul mot (“drama”), en ignorant toutes les autres qualités du profil,
  • Elle attaque (subtilement), puis se dédouane avec un “c’est juste mon ressenti”,
  • Elle projette une culpabilisation qui n’existe pas,
  • Elle multiplie les contradictions (“Personne n’aime le drama / Tu culpabilises ceux qui aiment le drama”),
  • Elle revient sur un ton léger, comme si rien ne s’était passé,
  • Elle clôt par une phrase sèche, sans effort, ni reconnexion.

📌 Ce profil révèle :

  • Une difficulté à gérer ses ressentis internes,
  • Un besoin de contrôle émotionnel masqué,
  • Une tendance à inverser les rôles (blâme → victime),
  • Et un refus de réciprocité émotionnelle dès les premiers échanges.

Elle teste, projette, accuse, puis se retire en niant la tension — tout en préservant son image.

Si l’on ne repère pas ce schéma rapidement, il peut devenir épuisant, chronophage et toxique.

Conclusion sur la psychologie de Paul

Voici ce que révèle son attitude :

  • Il initie avec un message simple et ouvert (“Salut”),
  • Il reste curieux, sans pression (“Tu ne l’aimes pas ?”),
  • Il ne cherche pas à plaire : son profil est clair, aligné,
  • Il répond aux critiques avec humour et calme,
  • Il reste assertif, sans agressivité,
  • Il clarifie son intention avec bienveillance,
  • Il ne surenchérit pas face à la fermeture,
  • Il clôt avec élégance : un simple like, pas de relance.

📌 Il incarne :

  • Une posture émotionnelle stable,
  • Une communication claire,
  • Une capacité à poser ses limites sans conflit,
  • Et un refus d’entretenir une dynamique toxique.

👉 C’est un exemple parfait de posture sécure dès le début d’une interaction.

À noter pour conclure :

Le comportement analysé ici est illustré à travers un profil féminin, mais il aurait tout aussi bien pu être incarné par un homme.

Il ne s’agit pas d’une question de genre, mais de schéma relationnel dysfonctionnel.

Alexis Faure

COACH & DÉCLENCHEUR DE DÉCLICS
🌱 Désactivation des Traumas
🌱 Transformation Consciente
🧠 EFT ❘ PNL ❘ SDN ❘ MCBT ❘ DTMA
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