Dans l’article précédent, on a vu l’histoire du cocon et du papillon qui permet de bien comprendre le rôle naturel du mental ainsi que sa dérive.
Maintenant on va voir cette fameuse technique toute simple qui, si tu l’utilises sur une base régulière va te permettre de te soulager profondément de tout un tas de programmes qui causent du mal-être chez toi.
Comment le mental communique avec toi ?
Afin de comprendre pourquoi la technique est ultra efficace, il faut d’abord comprendre comment le mental s’exprime, communique et quel est son but.
Le but de ton mental est toujours de te protéger et de se protéger (rester en vie) même si pour cela il doit te manipuler (nous l’avons vu dans l’article précédent).
Mais comme son but est également de se sentir bien il a besoin que tu te sentes bien aussi, sinon il est torturé. Il va donc t’aider sur divers points.
Le seul hic c’est son système de communication qui est proche de ton pote quand il joue au Pictionary. C’est-à-dire qu’il veut te faire passer un message, mais celui-ci ne sera jamais clair et direct avec “sujet, verbe et complément”. Ce message sera proche d’une énigme.
En fait c’est proche d’une énigme quand tu ne sais pas comment le mental fonctionne, mais dès que tu sais, tout devient simple. C’est pourquoi la technique de libération que je vais te donner est si efficace.
Pour faire simple, prenons un exemple :
Imaginons que Marie t’ait humilié devant tes collègues.
Tu vas pendant des heures, voir des jours ou des semaines ressasser cette histoire en boucle. Cela va te trotter dans la tête et te soûler, bref te faire sentir mal.
Dès que tu t’aperçois que ton mental tourne en boucle sur une histoire en particulier voici comment tu devrais maintenant voir la chose :
Ceci n’est plus un simple parasitage mental, mais mon mental qui tente de me faire passer un message : Il y a un problème qui nous empêche toi et moi d’être pleinement heureux et il te faut le régler
Le mental et son Langage d’un gamin de 5 ans.
Le truc c’est que le mental a une façon très rudimentaire pour faire passer un message et c’est toujours la même stratégie :
1) Je vais te montrer où est le problème en rejouant une mémoire en boucle.
Répéter en boucle une situation c’est sa manière à lui de dire : hey mon pote, dans cette situation nous avons une blessure, un problème non résolu : occupe-toi s’en stp.
2) Pour avoir toute ton attention, il va y ajouter une émotion négative.
Ton mental c’est un gamin de 5 ans qui va tirer à répétition la poche du pantalon de papa afin de signaler une situation (ici je veux une glace au chocolat).
Si cela ne marche pas, il va y ajouter du son et se mettre à gueuler. Cela va agacer le papa qui va prendre une décision ferme et définitive : accepter ou refuser.
Ici le mental fait exactement pareil, sauf que nous n’écoutons pas (refus), car face à une émotion négative on préfère, fuir, refouler, étouffer, se changer les idées et ainsi de suite.
En fait plus l’émotion est négative et persistante, plus le message de ton mental est important. Sauf que de ton point de vue, plus c’est fort et persistant, plus tu fais d’effort pour le refouler, l’éviter et ainsi de suite.
Autrement dit, tu n’as presque jamais accès au message.
Qui plus est, plus tu refoules et nie le message de ton mental, plus la pensée + l’émotion, vont s’inscrire en toi et forger ton comportement (alias les comportements inconscients/programmations inconscientes).
Pour trouver la solution au problème, il faut être à l’écoute, être présent, être dans l’observation et dans l’attention… Autrement dit, tout le contraire du “refus/refoulement”:
C’est ce que l’on appelle l’acceptation. L’acceptation elle-même est la solution au problème.
L’acceptation est toujours la solution et non une solution différente pour chaque problème.
- Si ton mental rejoue une situation X : la solution c’est l’acceptation du message X.
- Si ton mental rejoue une situation Y : la solution c’est l’acceptation du message Y.
D’ailleurs, peut importe que la situation soit X, Y ou Z, quand tu refoules/refuses, tu utilises toujours la même méthode (le refus/refoulement) pour des dizaines de situations de nature différentes.
Ce que je veux dire par là, c’est que refouler ou accepter c’est un procédé unique indépendant de la nature des situations. Que cela soit de l’humiliation, de la colère, de l’injustice, de la trahison, Tu vas soit les refouler de la même manière, soit les accepter de la même manière.
En fait ton seul choix consiste à refouler ou accepter le message d’une situation.
La technique en pratique :
Quand tu remarques que tu te sens mal, prends quelques minutes pour te poser. Ferme les yeux et commence ensuite par identifier la situation sur laquelle tu veux te sentir mieux.
Ici pour l’exemple, on va reprendre l’histoire de Marie et de l’humiliation devant les collègues.
Toute la stratégie de cette technique repose sur le fait de se poser une question et d’y répondre. C’est plutôt simple par contre cela va te demander une chose très précise :
Ne pas te laisser embarquer par l’histoire (encore et encore), mais de détecter ce que cette histoire produit en toi. C’est pourquoi tu vas toujours utiliser la même structure pour tes questions :
Est-ce que c’est vrai + un critère de la situation
Ceci va te permettra d’entrer petit à petit en mode acceptation, car au fond ce que cela va faire est de te faire constater la vérité des choses que tu penses, ressens émotionnellement et physiquement.
Voici ce que cela donnerait :
- Est-ce que c’est vrai que je suis encore en train de penser à Marie ?
Réponse : Oui. - Est-ce que c’est vrai que dans cette histoire, je lui éclaterais bien sa gueule ?
Réponse : Oui oui ouiiiiiii 🙈🙊 - Est-ce que c’est vrai que je me suis sentis rabaissée & humiliée par sa remarque ?
Réponse : Oui - Est-ce que c’est vrai que cette histoire me fait sentir “impuissante” ?
Réponse : Oui. - Est-ce que c’est vrai que cette histoire me fait sortir de mes gonds?
Réponse : Oui. - Est-ce que c’est vrai que ça me rend folle qu’aucun des mes collègues n’aient pris ma défense ?
Réponse : Oui. - Et ainsi de suite.
En fait l’idée est de regarder en toi différents aspects de la situation que tu as vécu et de reconnaitre chacun de ses aspect quand tu t’en aperçois durant l’exercice. En fait c’est super simple, mais au début, comme tu n’a pas l’habitude de le faire tu risque un peu de sécher sur place. Donc commence par te faire des dents sur des aspects qui te sautent aux yeux.
Tu peux donc utiliser la technique sur :
- Les différentes émotions que fait ressortir cette histoire avec Marie.
- Les différentes pensées que fait ressortir cette histoire avec Marie.
- Les différentes sensations physiques que fait ressortir cette histoire avec Marie.
Tu vois en temps normal, tu subirais cette histoire que ton mental rejoue encore et encore. Tu vivrais alors les émotions négatives associées. Ici tu ne vas faire que reconnaître ce qui est déjà mais que tu as pris soin d’enfouir en toi afin de ne pas regarder la vérité…
Tu passes du refoulement et l’évitement à “je regarde en détail” ce que cette situation produit chez moi. Et quand tu fais ça, t’es en train de résoudre/accepter le problème.
Plus tu le fais plus ton mental lâche l’affaire.
Et c’est pourquoi tu vas arriver au point ou ton mental considérera que le message a été entendu/compris/réglé/accepté. Conséquence de quoi, cette situation ne sera plus ressassée dans ta tête, mais considérée comme “affaire classée” ?
Mais cela veut dire aussi que s’il arrive dans le futur d’autres situations similaires à celle de Marie, ton sentiment d’humiliation ne sera plus enclenché, en fait, tu réagiras complètement différemment à cette situation si elle se représente.
Et après y avoir réagi différemment, tu verras également que ton mental ne rejouera pas cette situation, car pour lui “affaire marie Classée” donc pour lui “toute situation similaire” n’est plus un problème.
Bien évidemment, tu te rappelles que pour avoir du succès :
Il faut faire les bonnes choses, suffisamment longtemps et avec régularité.
[…] Le problème avec cette situation, c’est que l’ego sait aussi se faire très fin et il alors très facile de croire l’avoir dépassé alors qu’on est encore sous son empris. J’ai écris il y a 4 ans un article sur cela : le cocon et la papillon partie 1 et partie 2. […]